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CAMPAIGN. WAHLKAMF IN DEN USA (57) campagne électorale USA FERDINAN KRIWET 1972
https://f-stop-leipzig.de/de/journal/campaign-wahlkampf-in-den-usa-1972/
JONATHAN HOROWITZ (61) Your land My Land/: Election 2012
ZERRISSNE ANDREAS ROST 1990
https://f-stop-leipzig.de/de/journal/das-jahr-1990-freilegen-elske-rosenfeld-andreas-rost-und-jan-wenzel/
https://f-stop-leipzig.de/de/
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∆ Toni Grand ∆
« Tant qu’il reste une signification le travail n’est pas terminé. (...) il faut que ça tienne debout tout seul (sans nous), en l’absence de signification. » SIC T. Grand., Frédéric Paul, « Notes en marge de quelques sculptures », in « Toni Grand », exposition Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, Camden Arts Centre, Londres, Paris, 1994, p. 12
Sculpture 1977
∆ TONI GRAND CÉSAR BALDACCINI ∆« À chaque pièce correspond non un titre mais un récit qui est celui des opérations effectives et de l’état des choses. Un récit qui renvoie d’une certaine manière au projet en général, à l’intention. Si vous voulez, qui n’est pas pour moi sculpter mais démonter, remonter, séparer, refendre, réduire, courber... » SIC T. Grand, Bernard Ceysson, Entretien avec Toni Grand, Bernard Pagès, Musée d’art et d’industrie, Saint-Etienne, 1976.
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Bernar Venet
Figure 46 – Vecteur linéaire
bois (planche), papier scotché ; ensemble recouvert de plastique, graphite, noir et rouge 1966.
Bernar Venet a entrepris, dès les années 1960, une radicalisation sans précédent de l'expérience artistique et de la production esthétique. Rebuté par les conventions ressassées de l'art français, fasciné par le formalisme américain et, surtout, Marcel Duchamp ; il s'est imposé, à partir de 1970, comme l'un des chefs de file de l'art conceptuel. 1966, c'est l'engagement dans les nombres, les figures, les espaces, les fonctions, les relations, les structures, les vecteurs… le conceptuel qui lui ouvrira les portes des galeries américaines et de son marché.
Bernar Venet
Bernar Venet
1966
Bernar Venet
« En présentant ce que l’on définit habituellement comme « objets mathématiques » : nombres, figures, espaces, fonctions, relations, structures, etc.... l’œuvre d’art peut alors s’élever à un niveau d’abstraction maximal qui lui était étranger. Le « non-référentiel » est poussé dans ses extrêmes limites. Nous n’avons plus, comme dans l’art abstrait, de symbolique non plus, celle de la forme ou de la couleur par exemple... Je propose un système auto-référentiel maximal, celui que seule une équation mathématique peut contenir. »
Les Années conceptuelles : 1966-1976
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∆ enveloppage ∆
« Les Enveloppages c’est le langage organique de la matière, les possibilités de la matière... Ce qui compte, c’est la beauté de la matière, et toutes les matières sont précieuses quand je leur parle : le pneu, l’or, le papier, la tôle... » In César. Œuvres de 1947 à 1993, cat. expo., Paris/Marseille, RMN / Musées de Marseille, 1993 (p. 200).
sculpture de César Baldaccini réalisée en 1970
L'’ensemble de cette opération délicate : le placement des feuilles de Plexiglas les unes par rapport aux autres lorsqu’elles sont couchées dans les tiroirs d’une étuve, puis le moment où, suffisamment souples, elles sont « sorties et pliées dans une matrice construite spécialement et dont le couvercle, actionné par un levier, s’enfonce de manière à plier les feuilles ». Des trous placés dans le châssis permettent d’envoyer de l’air pour accélérer le refroidissement du Plexiglas. « Au bout de vingt minutes, indique César, la matière est prise, mais elle craque pendant des heures ». Catherine Millet, « Historique des Compressions », dans César à Venise, cat. expo., Paris, Éditions du Regard/AFAA, 1995, p. 49
"enveloppage" de César Baldaccini sculpture réalisée en 1970 et Sculpture de Toni Grand.
Dans les Enveloppages, César utilise ce processus en y insérant des objets. Machine à écrire, télé- phone, paire de chaussures, moulin à café, outils, ventilateur, tous ces objets anciens, issus du quotidien ou de la brocante que l’artiste aime à fréquenter, apparaissent, tels des reliquaires, figés dans une ou plusieurs feuilles de plastique. Ils sont de petite dimension et d’une grande qualité décorative. L’ampleur des plis et replis de la feuille de Plexiglas magnifie leur présence.
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La série des Enveloppages, œuvres peu connues au caractère expérimental, fait suite aux Compressions transparentes des années 1970. Dès 1965, César exploite les matières plastiques : en voyant par hasard des feuilles de méthacrylate chez un fabricant niçois de meubles et de vitrines, il comprend que la technique des Compressions peut s’appliquer à d’autres matériaux que la tôle.
Les Enveloppages soulignent le rapport complexe entre l’intérieur et l’extérieur de l’œuvre. Ils révèlent l’admiration de César pour les sculptures, anciennes ou modernes, dont les surfaces tendues expri- ment une puissance qui vient, à ses yeux, du plus profond de l’œuvre. César considéra pendant tout un temps ce type d’œuvres comme des « expériences ou parfois même comme de simples essais pour des chemins [qu’il n’avait] pas pris », mais elles trouvent aujourd’hui leur juste place. César, entretien avec Bernard Blistène, ibid, p. 186 .
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∆ clique l'image ∆
Compression originelle de la théière de César Baldaccini réalisée en 1970 à Nice pièce unique.
Métal fixé sur bois. Peinture émail distribuer sur l'ensemble de la surface de 30 X 30cm X 2,5 cm.
Ces Compressions brutes dites « historiques » – terme employé par le critique d’art Pierre Restany dès octobre 1960 – inaugurent ce geste d’une radicale simplicité. Dès 1961, César réalise ce qu’il appelle des Compressions « dirigées » : il choisit les éléments pour leur forme, leur matière ou leur couleur, les dispose, recherche la mise en évidence des structures internes, et varie le degré de compression afin d’obtenir des effets de surface issus de l’éclatement et la déchirure du métal.
Cette masse régulière, réduite à l’essentiel, sans rapports hiérarchiques dans la composition, n’est pas sans évoquer les drippings de Pollock : l’interpénétration et l’enchevêtrement des tôles pliées amorcent des volumes qu’on ne voit jamais se refermer. À travers la quête d’un volume simple, d’une masse dans l’espace, César préfigure les recherches des sculpteurs minimalistes. Toutefois, les Compressions de César s’en écartent par la diversité de leurs surfaces colorées, par les pliures et les crevasses qui attirent et projettent le regard dans toutes les directions à la fois.
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À propos de Baldaccini César, Grand Toni, Venet Bernard, Viallat Claude et +
présentation d'œuvres des années 1960 et 70 réalisées à Nice
2 bis place de la Calade à Nîmes.
Réalisation de Jean Vigo et Boris Kaufman de mai 1930.
Durée : 25 mn,. images noires et blanches, sonorisation muette.
musique Marc Péronne 2000
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Claude Lanzmann et Benjamin Murmelstein
En hommage à Claude Lanzmann, disparu le 5 juillet, ARTE rediffuse les neuf heures de son monumental "Shoah" : un événement cinématographique et historique majeur sur le génocide perpétré par les nazis sur le peuple juif. Première époque.
Première époque “L’action commence de nos jours à Chelmno-sur-Ner, en Pologne. À 80 kilomètres au nord-ouest de Lodz, au cœur d’une région autrefois à fort peuplement juif, Chelmno fut en Pologne le site de la première extermination de juifs par le gaz. Elle débuta le 7 décembre 1941. Quatre cent mille juifs y furent assassinés en deux périodes distinctes : décembre 1941-printemps 1943, juin 1944-janvier 1945. Le mode d’administration de la mort demeurera jusqu’à la fin identique : les camions à gaz. Sur les quatre cent mille hommes, femmes et enfants qui parvinrent en ce lieu, on compte deux rescapés : Mikael Podchlebnik et Simon Srebnik. Celui-ci, survivant de la dernière période, avait alors 13 ans et demi : son père avait été abattu sous ses yeux, au ghetto de Lodz, sa mère asphyxiée dans les camions de Chelmno. Les SS l’enrôlèrent dans un des commandos de “juifs au travail” qui assuraient la maintenance des camps d’extermination et étaient eux-mêmes promis à la mort…” (Extrait du texte d’introduction diffusé au début du film)
Seconde époque Cette seconde partie s'ouvre sur un chant fredonné par Franz Suchomel, un ancien SS débusqué chez lui par Claude Lanzmann et filmé à son insu. Il s'agit du chant que devaient apprendre, dès leur arrivée à Treblinka, les nouveaux groupes de "juifs au travail" : "Le pas ferme, regard sur le monde, droit et loin, toujours braves et joyeux, les commandos marchent au travail. Pour nous il n'y a plus aujourd'hui que Treblinka, qui est notre destin..." En réponse aux questions précises de Claude Lanzmann, l'ancien SS explique ensuite, carte du camp à l'appui, comment il était possible de "traiter" – liquider – 18 000 personnes par jour à Treblinka… Une œuvre d'art Rythmé par le fracas des trains qui roulent vers les camps, le film monumental de Claude Lanzmann sonde l'horreur, donne à entendre l'indicible et transmet l'innommable avec une sobriété de moyens et une rigueur de ton exemplaires. Faisant remonter à la surface la mémoire des survivants juifs (notamment des membres des Sonderkommandos), déjouant les ruses et les esquives des témoins polonais et des bourreaux, Shoah est une œuvre d'art sans précédent sur la "solution finale".
Claude Lanzmann évoque ses souvenirs Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir avec Raphaël Enthoven.
+ d'infos
le liévre de patagonie de claude lanzmann