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Par L M le 26 Octobre 2009 à 14:13
Dans le cadre de son travail autour de l’idée d’échange et de partenariat, In extenso donne carte blanche à la Galerie Philippe Pannetier. Située à Nîmes, elle défend les travaux de jeunes artistes comme Mickael Viala ou Thomas Bernardet mais aussi des artistes reconnus comme c’est le cas de Patrick Saytour.
La Galerie Philippe Pannetier et In_extenso présentent
" Félix "
Une exposition de PATRICK SAYTOUR
Du 29 octobre au 27 novembre 2009
Exposition visible du lundi au vendredi de 11h à 18h et sur rendez-vousAu sein du groupe Supports/Surfaces, Patrick Saytour a toujours occupé, délibérément, une position marginale, critique, voire ironique. Son travail peut se définir comme une entreprise de déconstruction de la forme, de la couleur, du format, du cadre de présentation, pour reprendre les termes même de l’une de ses déclarations. Il se livrait alors à une sorte de parodie théâtralisée de l’art, mise en scène dans un vocabulaire pauvre et à l’aide d’une technologie primaire : pliages et dépliages systématiques, brûlages, trempages, solarisations, etc.
Les matériaux utilisés étaient et sont toujours choisis parmi les plus vulgaires ou les plus « kitsch » : tissus et fourrures plastiques, synthétiques, que l’on trouve en abondance sur les marchés que fréquentent les travailleurs immigrés. À la fin des années 70, alors que se manifestait un retour à la figuration portant la peinture à renouer avec les mythes, le drame et la tragédie, il propose des assemblages d’objets de bazar : lampes, drapeaux, photos de pin-up, tapisseries décoratives décorées de caravelles, de biches dans des sous-bois, de princesses, de fantasias arabes, etc.
Plus récemment, cette posture parodique a donné lieu sous des intitulés pompeux, Anniversaires, Célébrations, Chroniques, Commémorations, Couronnements, Javas, Noces, Noubas, Monuments, etc., à des oeuvres subtiles, dont le dessein de déconstruction et d’accablement de l’art est joué dans les mises en page, d’une grande beauté formelle, de panoplies de costumes de fêtes pour enfants, de chemisettes en toile grossière, de vêtements de poupées, de bandes de carton, de feutre, de caissettes de bois, de maquettes de théatre, de gabarits et patrons de vêtements, de cartes géographiques, etc. Viennent ensuite des assemblages d’objets qui mettent en scène, monumentalisés à l’excès, des objets à la fois décoratifs et utilitaires dont une lampe métallique sortie du rêve paroxystique d’un bricoleur mégalomaniaque.
Mais comme celles de Claes Oldenburg, ces « sculptures » ne s’en imposent pas moins comme des oeuvres raffinées d’où émane une étrange séduction. Nous ressentons la même atirance en face de ces filets montés sur des cerceaux métalliques, où s’accrochent des fruits en plastique, des flotteurs de filets de pêche, des perles, des plumes, un atirail de décor festif dont l’artifice est exalté par une cosmétique du banal, le « pomponnage », plutôt, pour citer précisément Patrick Saytour, de l’oeuvre d’art. Un pomponnage jubilatoire, arrangé avec un zèle d’étalagiste.
Ceci n’est pas une exposition
Parce que Felix a des oreilles en pointe, Patrick Saytour l’a préféré à Mickey dont la rondeur des siennes ne pouvaitpas servir de bon « motif » à une peinture « abstraite irrécupérable[1] ». Ce que démentirait peut-être un Claude Viallat, compagnon de route au sein du fulgurant Supports surfaces[2] (il en fallut beaucoup moins pour qu’un Mondrian se fâche définitivement avec Theo van Doesburg qui eu l’audace d’utiliser la diagonale). Trêve d’histoires passés, la peinture de Patrick Saytour ne peut tout d’abord pas être qualifiée d’abstraite et puis certainement pas non plus de réaliste, elle n’est pas actuelle ni même « moderne ». La peinture de Patrick Saytour se suffit à elle-même, au sens épicurien du terme : "C'est un grand bien, à notre sens, de savoir se suffire à soi même, non pas qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que, si nous ne possédons pas beaucoup, nous sachions nous contenter de peu, bien convaincus que ceux qui jouissent le plus de l’opulence en ont le moins besoin."[3]. La série intitulée Felix n’échappe pas à la règle ou plutôt aux revendications de l’artiste : ne pas se figer, ne pas imposer un style, ne pas prendre une posture, pouvoir travailler librement. Ni abstraites, ni réalistes, malgré l’archétype utilisé[4], ces peintures se situent dans l’interstice des deux, ou plutôt dans le pli, là ou les choses se recouvrent et se découvrent. Les images proposées par quatre comme dépliées ont été peintes séparément sans soucis de reconstituer la figure de Félix. Une fois recomposé, le tableau garde comme une mémoire formelle de cette figure, ce qui importe peu finalement, car l’important est plutôt le cheminement. L’impression d’aboutissement n’étant que l’illusion offerte par l’exposition, le travail de Patrick Saytour n’est jamais terminé, ceci n’est pas une exposition…
Martial Déflacieux[1] Inès Champey in Patrick Saytour, Musée de l’objet, 2000 [2] Support surface une des dernières avant-gardes française si ce n’est la dernière, créé en 1968, elle durera 10 mois en quatre expositions. Support surface fut composé de Vincent Bioulès, Louis Cane, Marc Devade, Daniel Dezeuze, Noël Dolla, Jean-Pierre Pincemin, Patrick Saytour, André Valensi et Claude Viallat [3] Epicure, Lettre à Ménécéé [4] Felix le chat personnage créé dans les années 20 et supplanté par l’arrivée de Mickey Mouse en 1928
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Par L M le 21 Septembre 2009 à 11:22
Expositions / Exhibitions > Thomas Bernardet 2007 Étude française 1906-2006 Photos - vidéos Livres - Books ART-NÏM 2009 In Extenso 2009 Le Rabelais Bar 2008 Biographie - biography Éditions Multiples - prints WIELLS Photographies de Thomas Bernardet
Expositions de Thomas Bernardet
TH.. BRemerciements aux nombreux prêteurs : le collectif d'artistes Trash Mongo ( Nils - Thomas - Vincent - Ghislain - Flo - Manu ), le Théâtre de Nîmes, le F. R. A. C. du Languedoc Roussillion pour l'aide apportée à la réalisation de l'installation réalisée pour ART-NÎM de Thomas Bernardet "thank you".
Extrait vidéo de "THANK YOU" de TH. Bernardet. Présentée En septembre 2009 à la Foire d'art contemporain Méditérranéenne de Nïmes
CRITIQUE >
Parmi le réel, ce fond commun de signes et de choses qui nous entourent, Thomas Bernardet extrait de l’ordinaire ce qui peut devenir par la suite un point de vue particulier. Cette vision personnelle s’inscrit dans la multitude de ses influences culturelles. Son « regard » saisit ce que tous les « regards » peuvent voir. Cela peut-être un simple fait d’actualité, « une maison à 100 000 euros » ou de l’ordre de l’emprunt, à l’histoire de l’art par exemple. Thomas Bernardet prélève donc du réel ce qui attire son attention (une phrase, un objet, un slogan, une situation, un lieu) et le laisse mûrir sous forme de « documents de travail » (des photographies, croquis, notes variées). Parmi ce qui est intuitivement collecté, certains « documents » vont avec le temps plus particulièrement se « révéler » comme on le dit en photographique et faire apparaître « le reflet d'une conscience à laquelle on ne prêtait pas attention » . Thomas Bernardet peut alors réinvestir cette chose collectée et recomposer en quelque sorte son génome, retrouver sa gravité, ce qui lui donne un poids, une signification. Le résultat est assez troublant car la limite n’est pas franche entre le simple document et l’œuvre. Cette limite est même plutôt poreuse, ce qui invite le spectateur à faire son propre cheminement. Le spectateur doit en effet délier de nombreux enjeux ; le statu de l’œuvre, notre rapport au réel, la part de toute représentation collective, la part de toute projection personnelle. Comprendre que c’est au cœur de cette « démarche » que se situe la pratique artistique de Thomas Bernardet, c’est rencontrer toute la richesse et la qualité de ce travail.
Texte de Martial Déflacieux.Une exellence supplémentaire Thomas-Bernardet-Expo-Bortier-2011.pdf
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Par L M le 30 Avril 2009 à 01:20
Éric Watier expose son travail à la Galerie Philippe Pannetier, celui-ci s’organise avec la décision que l'artiste a prise en 1993 d'abandonner l'idée d'original en art.
L'exposition présente à Nîmes jusqu’au 19 mai 2009 prend en charge cette déclaration de l'artiste : - la copie pour moi est plus importante que l'original - il faut oublier l'original, et même le détruire. Nous regardons, donc, dans la galerie une présentation d'œuvres réalisées à partir de "précédents". Des images, qui furent généralement réalisées par d'autres en fonction de la sollicitation au consommable de société. Choisies, extraites de leur contexte, opérées, mises en forme par l'artiste qui multiplie le savoir par l'édition, l'offset, la sérigraphie, la photocopie, pour nous donner à voir des vues. Soit, ici, six pièces dont chacune se compose de reproduction de paysage dé-saturé du clinquant originel, qui organisent un territoire de pensé qui délaisse le spectateur dans sa déambulation devant l’étendue de pays que l'œil ne peut embrasser dans son ensemble - le paysage est toujours une copie (puisqu'on reconnaît dans la nature un objet esthétique que (grâce à la peinture) on appelle un paysage). On le comprend l'artiste ne veux ni plaire, ni suggérer mais fabriquer de la matière qui est à l'égal de la vapeur se dégage de corps vivants.
Gilles Bréchoire.Extraits de notes sur l'ouvert et le fermé des paupières.
Les caractères gras citent Éric Watier.
La photographie "RIEN N'VA PLUS" est l'affiche de l'exposition qui annonce l'exposition d'Eric Watier. Elle fut acceptée ainsi que deux autres "TOUT VA MIEU" et "BIEN VA TOUT " par 3 membres du personnel de la Médiathéque de Carré d'Art, puis, censurée, elle fut déccrochée à la demande de sa direction. © STUDIO POINT TO POINT.
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Par L M le 9 Mars 2009 à 17:25
Les images que nous montrent Julien Bouissou sont évidentes : corps couleurs, sexes liquides, vanités séchées ; soit des vecteurs artistiques naissant du désir de transmuter, la perception, et, son action, en constructions tangibles. L’utilisation du banal en art comme sujet lui permet d’investir le hors champ de la représentation pour donner en partage l’intime d'un « vivant fécondable », qu’il véhicule jusqu’à le rendre : apparence.
Ainsi, si, Julien Bouissou nous laisse identifier l’Objet Artistique par ce qu’il est : peinture – surface - couleurs - masse ; ceci, en partage avec les représentations esthétiques des sociétés passées : Aztèques, Égyptiennes, Asiatiques, Occidentales, c’est pour nous décontracter des connaissances acquises, afin, de mieux nous promener, à la rencontre de paradis intimes.
L’artiste nous donnant comme magnifique, le rapport entre l'utilisable et sa consistance, la maîtrise et sa relativité, auquel nous pourrons, si l'on accepte l'atemporalité de l'accord entre les faits et leurs apparitions, appréhender, à la Galerie Philippe Pannetier du 19 mars au 15 avril 2009.
Alex Mahé.
Les peintures de Julien Bouissou, c’est ce qui reste après l’avoir sucer avec l’assiette en prime qui a reçu l'excellence du repas que je digère.
Gilles Bréchoire.
Je travaille en relation étroite avec les propriétés du médium, m'appuyant sur la propension de chaque matériau, support et outil, à générer des images.
Si il est important pour moi qu'elles soient produites par transformations, réactions, révélations et circulations, comme traces de mon action sur la Forme, il ne me suffit pas qu'elles soient pour autant les simples indices d'un acte... C'est leur "physiologie" que je veux rendre apparente et la faire intimement
Julien Bouissou.Julien Bouissou Vernissage de l'exposition
le 19 mars 2009 à 18 heures
Galerie Philippe Pannetier Nimes.
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Par L M le 20 Février 2009 à 12:41
La photographie présente est de Bernard Borgeaud" Tandis que certains zèbres faisaient de la peinture, par-ci par-là, d'autres discutaient politique dans les bistrots parisiens. Malgré leur divergences, ils se sont tous fait sélectionner à l'occasion d'Europalia France, s'y retrouvant ensemble logés à la même enseigne : celle d'artistes Officiels du Marché Commun. Des retrouvailles qui étaient à prévoir, car tous les artistes ont un grand talent à peindre, à coller ou à suspendre quelque chose quelque part. Mais ce "quelque part" reste toujours dépendant du pouvoir, la nature même de leur production - du "quelque chose" - les y contraignant. Toutes dépendance du musées conduit inéluctablement à un état de fascination face à l'institution et à une tentative de prise de pouvoir à l'intérieur de celle-ci.
Voilà pourquoi leurs passagères révoltes, leur opportunistes et spectaculaires retraits, ne sont qu'un masque à leur activités arrivistes. Au nom de cet arrivisme, tous les moyens deviennent bons, toutes les démagogies sont utilisées à fond. Les petits Napoléon, les dictateurs de l'art en France s'y sont tellement employés qu'aujourd'hui, par la logique des choses, les voici arrivés à quelques bornes de Waterloo.
Une situation radicalement différente ne peut apparaître qu'à partir d'un travail indépendant par rapport aux murs et protections des institutions. Étant indépendant ce travail peut être exposé n'importe où, malgré l'avis de farfelus milliardaires, de richissimes galeries, d'organisateurs, critiques, et artistes de service. Ceux-ci, après avoir usé de toutes les ruses pour sauver leurs privilèges, finiront par être contraints à montrer leur vrai visage, celui dur et bouffi de policier. " André Cadere
Forêt des Landes, août 1975Documents 1972-1978 André Cadéré Extraits choisis Images et voix radiophonique de l’artiste DinahBird.
avec Ghislain Mollet-Viéville, Laurent Sauerwein, Bernard Borgeaud, Sarkis …+ Infos
André Cadéré Expositions illustrées
André Cadere Documents Lynda Morris
Ansré Caderé Article Texte 1975 + Diaporama
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Par L M le 26 Janvier 2009 à 12:15
Jean-Claude - Maoudj GAGNIEUX, réalise son travail artistique sur de nombreuses scènes (*voir Biographie en bas de page) , où il pratique des d'instruments sonores de sa fabrication, ou non, en interaction avec des positions corporelles raffinées.
Cette attitude de la prise en charge du volume sonore comme prolongement du corps est à relier aux mouvements euro-américains (Fluxus), Japonais (Gutaî) du XX° siècle, ainsi qu'aux attitudes ancestrales, Inuit (esquimaux),ou, Persane (musique sacrée).
Introduisant dans ses actions la volonté de dégager l'esprit contemporain des peurs intellectuelles qui nous fondent la société occidentale (affect, dualité, collection, contrôle, ...). Jean-Claude Gagnieux positionne l'art comme honneur originel pour nous ramener à la tribu comme collectivité fondatrice des plaisirs d'être "en" ensemble.
L'exposition à la galerie Philippe Pannetier présentera les sculptures de l'artiste : objets arrêtés, pris, aux vents de la nature, aux misères des tas de l'héritage, aux survivances de passages passés, transformées en pirouettes visuelles et sonores, manipulées dans le tragique de l'expérience, pour nous offrir la place du bouffon.Plus de Renseignements sur l'artiste
Jean-Claude GAGNIEUX, Cliqué sur>
* Biographie
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