• Richelieu peinture de Fredéric Bédarride de 1961 dédicacée à son ami Gabourdes

    Carmen peinture de Fred Bédarride 1963

    La peinture il faut pas en crever, il faut en être heureux et que ça se voit sur notre visage ! Extrait des Cahiers de fred Bédarride

     

    Sans Titre ou Regrets de Fred Bédarride 1965

    renoncer à peindre sur n'importe quoi serait une faillite frauduleuse. Extrait des Cahiers de fred Bédarride

     Le 19 février de l'an 1962, Fred Bédarride a décidé de ne plus se lever pour autre chose que la Liberté. Homme il sera. Peintre il fera. 
    Expositions :

    Librairie Teyssier, Nimes circa 1960
    Galerie Ginac Nimes,
    Galerie Richelieu Nimes 1970,
    Galerie le Lutrin Lyon, 1980
    Galerie Caroline Corre Paris 1984
    Galerie des Arènes Nîmes  1985, (Frédéric Bedarride)
    Musée Ingres, Montauban 1988 (Permanence du visage et hommage à Bédarride)  Médiathèque Antonin Perbosc
    Conseil Général du Gard Nimes 2001
    Muba Eugène-Leroy, Tourcoing (débauche de Portrait) Francis BACON- Fred BEDARRIDE - Bernahrd BLUME - Pierre-Yves BOHM - Louis-Leopold BOILLY - Georges CLAIRIN - Jacques DESROUSSEAUX - Marlene DUMAS - Jean FAUTRIER - LE GUERCHIN - Hervé JAMEN - Jean-Luc LAGARCE - EUGENE LEROY - Hervé LESIEUR - Xavier NOIRET-THOME - Pablo PICASSO - Markus RAETZ - Man RAY - Odilon REDON - REMBRANDT - Theodor ROMBOUTS - Marc RONET - Alexis TROUSSET - Jan Van PEE - Jacques VILLON ...

    Articles :
    Seuphor, le commerce de l'art 1966
    Voldemar Lestienne
    Lucien Henry
    Servin le monde 1983
    Jean Dutourd 1983
    Marie Laure Chartier 1984
    Jean-Louis Ferrier
    Hélènne Crémieux
    Bédarride Catalogue Irraisonné 1984

    Les rouges et les verts, c'est le plus dur à faire et pourtant il en faut des rouges et des verts de temps en temps comme disent les Corses en Parlant de papiers peints…, avec des fleurs de de temps en temps. Extrait des Cahiers de fred Bédarride 

    Collections Publiques
    Musée de Carpentras L'homme à la barbe 1960, L'oncle 1963
    Nimes Carré d'art
    musée des beaux Arts 69000 Lyon
    Musée de Tourcoin Muba Eugène Leroy
    +++
    Collection Privées

    France USA Canada…

    Rencontre et amitiés : Clovis Trouille, Pierre Molinier, Gérard Lattier, André Gabourdès, A. Cooper, ...

       

    Video réalisé par film réalisé par Robert Roudil,

    Texte de F. Bédarride Chers Tous lu Henry le ny Musique Jazz Stéphane  Kochoyan, avec Daniel  Humair,  Henri  Texier.

    Page en Cours © point to point studio    

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  • La concession a perpétuité (réalisation à grandeur).


    … Parce qu'ils l'avaient clôturée à leur convenance sans même consulter le cadastre, sans en avertir personne - à quoi bon d'ailleurs - cette concession était à perpétuité la leur. Un espace de terre comme tant d' autres et qui rappellent peut-être un autre endroit identique en tous points à celui-ci et pareillement faux. Ils n'étaient pourtant pas convaincus d'avoir déjà fait des reconnaissances dans ces parages, mais comment expliquer alors la fascination qu'exerçaient ces quelques arpents d'une terre anonyme, oubliée, pourrie et toute prêtre à sévir encore. Il fallait sans plus attendre jalonner, marquer ses limites, surveiller la terre insiste mise à nu et se presser d'enfouir ses émergences alarmantes, faire des relevés minutieux, de bonnes dimensions - reproductions de la zone du terrain mis en chantier.

    Christian BOLTANSKI peintre
    Jean LE GAC peintre
    Gina PANE Sculpteur
    Texte de la page 143 de la Sixième Biennale de Paris. Manifestation Biennale et Internationnale des Jeunes Artistes. Novevembre/Décembre 1969.
    Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
    Avenue du Président Wilson Avenue dde New-York

    Images Recherches Google
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  •  "Une œuvre d'art ! C'est comme un politicien : faut le pouvoir dans faire un fauteuil."

    Qui écrivit la boutade ! Marina Picasso? Sacha GuitryHerman Daled ?

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    Marina Picasso

    Desire-Sacha_Guitry.pdf

    Herman Daled

    © Point to ppoint studio XXI°

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  • Robert Filliou portrait remix Point to Point Studio.

    Chers ami(e)s,

    Par un matin de 1963, improvisant L’Histoire chuchotée de l’art, j’écrivais : “Tout a commencé un 17 janvier, il y a un million d’années.”

    Drôle mais, indépendamment de la date arbitraire, il semble qu’il y ait environ un miliion d’année que les êtres humains apparurent sur terre.

    Pourquoi alors ne pas proclamer ce qui au départ ne fut que chuchoté, tel un dangereux secret :
    “Voici un million et 10 ans, Art était Vie, dans un million et 10 ans, il le sera encore. Festoyons donc toute la journée, sans Art, pour célébrer ce début heureux et annoncer cette fin heureuse.” Le fond de ma pensée ? : Éventuellement, l’art doit revenir au peuple auquel il appartient. Comment ? Et si l’Anniversaire de l’Art était prétexte à congés payés pour les ouvriers du monde entier, à partir du 17 janvier si le poème est pris comme référence, de n’importe quelle autre date s’il ne l’est pas ? D’abord un jour, puis deux, trois, quatre, cinq, et à mesure que les conditions objectives et subjectives du monde le permettent, un, deux, trois cents, et éventuellement (dans un million et 10 ans) trois cent soixante-cinq ?

    Si ceci était fait, nulle autre festivité ne serait à prévoir. Les peuples joyeux n’ont besoin d’aucune autre “chose”. Non ? Quoiqu’il en soit, à Aix-la-Chapelle, nous avons décidé de créer un précédent.

    A Aix-la-Chapelle, le 17 janvier 1973, nous (c’est-à-dire tout le monde : écoliers, ouvriers, employés, pas seulement ” gens du métier “), nous célébrerons le un million et dixième Anniversaire de l’Art .

    Une belle journée, souhaitons-le : vacances pour filles et garçons, jour férié pour les ouvriers, musées et galeries débordant de fleurs, banderoles et lanternes par toute la ville, orchestres, danses, bals publics, feux d’artifice…

    Mes vivantes salutations

    Robert Filliou
    Né en 999 963 a.a (après l’art)

    « vacances scolaires internationales, congés payés pour les ouvriers du monde entier et festivités spontanées et réjouissances de par le globe »

    HISTOIRE CHUCHOTEE DE L'ART

    1 -
    chuchoté: tout a commencé un 17 janvier, il y a un million d'années.
    un homme s'empara d'une éponge et la plongea dans un seau d'eau.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    je disais donc qu'un 17 janvier, vers 10 heures du matin, il y a un million d'années, un homme était assis, seul, près d'un ruisseau.
    où les ruisseaux courent-ils, se dit-il, et pourquoi?
    pourquoi les ruisseaux courent-ils?
    ou pourquoi courent-ils là où ils courent?
    ce genre de choses.
    personnellement, un jour, j'ai observé un boulanger au travail.
    puis un forgeron et un cordonnier.
    au travail.
    et j'ai remarqué que l'emploi de l'eau était essentiel dans leur travail.
    mais ce que j'ai remarqué n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    janvier.
    ainsi, passe le temps.

    2 -
    chuchoté: au coeur de l'hiver, il y a cent mille ans.
    le 17 février, pour être plus précis.
    un homme se pencha vers le sol et ramassa une poignée de neige.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    se penchant vers le sol, donc, le 17 février, il y a cent mille ans.
    un homme ramassa une poignée de neige.
    il la porta à son oreille.
    il serra la neige très fort.
    il entendit...
    essayez donc un jour.
    prenez une bouteille de vinaigre dans la main droite
    dans la main gauche un morceau de craie
    faites tomber quelques gouttes de vinaigre sur le morceau de craie
    et voyez ce qui arrive.
    mais ce que vous voyez n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21,au 22,au 23,au 24,au 25,au 26, au 27, au 28 et, tous les quatre ans, au 29.
    février.
    ainsi, passe le temps.

    3 -
    chuchoté: un 17 mars, il y a 10 000 ans.
    un homme s'acheta une bouteille de bière.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    un homme, donc, un 17 mars, il y a 10.000 ans.
    s'acheta une bouteille de bière.
    il l'ouvrit.
    il en but le contenu.
    maintenant, pensa-t-il, la bouteille est vide.
    ou l'est-elle vraiment?
    c'est ce qu'il se demanda.
    n'y a-t-il vraiment rien dans la bouteille?
    ma femme aussi, quand elle marche dans le brouillard, se demande souvent ce qu'est le brouillard.
    et quand elle regarde les nuages, elle se demande ce que sont les nuages.
    ou c'est ce qu'elle me dit.
    mais ce que ma femme me dit n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    mars.
    ainsi, passe le temps.

    4 -
    chuchoté: il y a 1 000 ans,
    un 17 avril.
    un homme alla chez le boucher et acheta un os frais.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    donc cet homme acheta un os frais.
    le 17 avril, il y a 1.000 ans.
    il le fit bouillir.
    pendant environ une heure, il fit bouillir l'os.
    quand il le sortit, il pensa que son aspect n'était pas le même.
    vous pouvez le vérifiez vous-même:
    étalez de la colle sur votre plancher
    étalez du goudron à côté
    étalez de la gelée de fruits à côté
    étalez de la pâte à biscuits à côté
    et regardez ce que vous avez fait
    mais ce vous avez fait n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30.
    avril.
    ainsi, passe le temps.

    5 -
    chuchoté: au mois de mai, il y a 500 ans.
    le 17 mai, pour être précis.
    un homme alla dans un parc.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    un homme, donc, alla dans un parc, le 17 mai, il y a 500 ans.
    il tira une pièce de sa poche.
    il l'enfonça dans le sol.
    puis il retira la pièce.
    il regarda l'empreinte laissée dans la terre.
    il réfléchit longuement.
    puis il décida qu'il ne pourrait rien acheter avec.
    de même, ma fille essaya de couper une allumette avec une paire de ciseaux.
    d'abord elle plaça l'allumette entre les pointes des deux lames.
    puis elle plaça l'allumette au sommet de l'angle formé par les deux lames.
    bien qu'elle n'ait pas encore 3 ans, elle...
    mais l'âge de ma fille n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    mai.
    ainsi, passe le temps.

    6 -
    chuchoté: c'était le 17 juin, il y a 400 ans.
    un homme prit une balle en caoutchouc et la lança dans les vagues.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    donc cet homme, le 17 juin, il y a 400 ans, prit une balle en caoutchouc et la lança dans les vagues.
    la balle flottait sur les vagues.
    il la repêcha.
    avec un couteau, il fit quelques trous dans la balle en caoutchouc.
    il la relança dans les vagues.
    la balle coula.
    vous aussi, quand vous êtes chez l'épicier,
    observez sa balance.
    elle indique le prix aussi bien que le poids de ce que vous avez acheté.
    comment?
    qu'avez-vous acheté?
    quel en était le poids?
    quel en était le prix?
    mais le prix n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30.
    juin.
    ainsi, passe le temps

    7 -
    chuchoté: le 17 juillet, il y a 300 ans.
    un homme décida de prendre sa température tous les matins jusqu'à la fin du mois.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    c'était il y a 300 ans, le 17 juillet.
    un homme décida de prendre sa température tous les matins jusqu'à la fin du mois.
    il les nota sur un tableau.
    à la fin du mois il pensa.
    je vais relever la courbe de mes températures sur le tableau.
    et apprendre quelque chose sur ma santé.
    voici de quoi nourrir vos propres réflexions.
    mesurez la surface de votre corps.
    est-elle supérieure ou inférieure à 1 ou 1/2 mètre carré?
    quelle pression atmosphérique supporte-t-il?
    votre corps, c'est ce que je veux dire.
    mais la pression atmosphérique que supporte votre corps n'est peut-être pas importante.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    juillet.
    ainsi, passe le temps.

    8 -
    chuchoté: il y a 200 ans, le 17 août.
    un homme plongea dans la mer à une profondeur de 3 à 5 mètres.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    donc, un jour d'été,
    le 17 août, il y a 200 ans.
    un homme plongea dans la mer à une profondeur de 3 à 5 mètres.
    il essaya de respirer.
    cela lui parut difficile et il essaya de deviner pourquoi.
    si vous préférez le cinéma.
    allez voir un film.
    prenez un fauteuil d'orchestre.
    quand c'est fini, montez au balcon.
    regardez le film une seconde fois.
    où avez-vous trouvé qu'il faisait plus chaud?
    en bas ou en haut?
    mais ce que vous avez trouvé n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    août.
    ainsi, passe le temps.

    9 -
    chuchoté: il y a cent ans,
    un 17 septembre.
    un homme saisit un marteau et descendit au sous-sol de sa maison.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il est mort, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    un homme saisit un marteau et descendit au sous-sol de sa maison.
    un 17 septembre.
    il y a cent ans.
    il prit un morceau d'anthracite.
    puis un morceau de charbon.
    il les plaça côte à côte.
    avec le marteau
    il frappa l'anthracite
    puis il frappa le charbon.
    puis il compara les résultats.
    quant à vous, si vous le souhaitez,
    allumez une bougie
    mettez de la farine dans le creux de votre main
    soufflez la farine dans la flamme de la bougie.
    entendez-vous quelque chose?
    mais ce que vous entendez n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30.
    septembre.
    ainsi, passe le temps.

    10 -
    chuchoté: il y a dix ans,
    le 17 octobre précisément,
    un homme attrapa une grenouille.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il mourra bientôt, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    le 17 octobre, je l'ai déjà dit, il y a dix ans.
    un homme attrapa une grenouille.
    il la tint dans sa main.
    il la regarda de près et se demanda: la grenouille peut-elle entendre des sons.
    il chercha des oreilles sur sa tête.
    un ami à moi
    dont la vue est excellente
    aime lire le journal du matin en tenant devant lui
    les lunettes d'un myope
    et, le soir, il lit le journal en tenant devant lui
    les lunettes d'un presbyte.
    il dit que ça l'amuse.
    mais ce qui amuse mon ami n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30, au 31.
    octobre.
    ainsi, passe le temps.

    11 -
    chuchoté: il y a cinq ans, le 17 novembre,
    un homme se tint au bas d'un escalier.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il mourra bientôt, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    ce 17 novembre, il y a cinq ans,
    un homme se tint au bas d'un escalier.
    il compta les battements de son coeur pendant une minute.
    puis il monta les marches en courant.
    quand il arriva en haut,
    il compta de nouveau les battements de son coeur.
    vous aussi, en automne,
    vous pouvez mesurer la hauteur d'un petit arbre.
    attendez le printemps suivant.
    mesurez l'arbre une nouvelle fois.
    a-t-il poussé pendant l'hiver?
    savez-vous pourquoi?
    mais ce que vous savez n'est peut-être pas important.

    voix normale: de toute façon, du 17 on passe au 18
    puis au 19, puis au 20,
    au 21, au 22, au 23, au 24, au 25, au 26, au 27, au 28, au 29, au 30.
    novembre.
    ainsi, passe le temps.

    12 -
    chuchoté: le 17 décembre, il y a un an,
    un homme s'empara d'une éponge et la plongea dans un seau d'eau.
    le nom de cet homme n'est pas important.
    il mourra bientôt, mais l'art est vivant.
    pas besoin de noms dans cette histoire.
    ce 17 décembre, je l'ai déjà dit, il y a un an,
    un homme s'empara d'une éponge et la plongea dans un seau d'eau.
    il attendit cinq secondes.
    puis il retira l'éponge.
    il la pressa.
    il vit que...
    qu'importe ce qu'il vit.
    je n'essaie pas de tirer une conclusion.
    Ne pas essayer de conclure, cela seul est important.

    voix normale: veuillez vous rappeler que le 17 décembre est suivi par le 18
    puis le 19, puis le 20,
    le 21, le 22, le 23, le 24, le 25.
    décembre.
    et que le 25 décembre, Jésus est né.
    c'est du moins ce que disent les chrétiens.
    les juifs le réfutent.
    les musulmans sont partagés à ce sujet.
    les bouddhistes ne s'en préoccupent pas.
    de même que les communistes et les athées.
    quant aux artistes -
    mais ce que croient les artistes, c'est une autre histoire.


    (d'après douze enregistrements de 3 minutes pour juke-box Knud Pedersen, Kunstbibliotek, Editeur, Copenhague, 1963 & éditions Clémence Hiver 1994)
    Écouter la version anglaise lu par Robert Filliou : December 1977. This version of the text is printed in Robert Filliou's "Teaching and Learning as Performing Arts" (Koln : Verlag Gebruder Konig 1970) CLICK HERE

    Étude d'acheminement de poèmes en petite vitesse. Courrier adressé à Dufresne par Robert Filliou

     Lecture de Whispered History of Art par Robert Filliou, 1977

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  • beware artists watch Roberto Martinez Chicago 1996 Galerie du Jour Agnes B.

    A quoi pensez-vous?
    (demande faite et contribution de Roberto Martinez publiée par le journal Libération pour le supplément au journal du 1er janvier 2000)

    Lundi :
    Rien ne me vient à l’esprit me concernant.
    Je pense sûrement à quelque chose mais à quoi. C’est le quoi qui pose un petit problème. On verra demain.

    Mardi :
    J’ai la tête un peu lourde aujourd’hui. Je n’ai pas bien dormi. Pendant les moments de veille nocturne, j’ai pensé à ma mère qui est morte, il y a moins d’un an et à mon fils qui aura 4 ans dans quelques semaines. Ils n’auront vécu sur la même planète ensemble, que quelques mois. Cette pensée m’est assez insupportable.

    Mercredi :
    Aujourd’hui, « quoi » ne s’éclaircit pas beaucoup. Je ferai un plus grand effort demain. Juste en tête une phrase de Wittgenstein dans « De la certitude » : We are satisfied that the earth is round.

    Jeudi :
    Cette nuit encore j’ai eu des moments de veille avec un peu plus de lucidité que lundi, mais rien ne concernant le « quoi ».
    Aujourd’hui encore tout va se construire autour d’une présence qu’il faudra donner.

    Vendredi :
    Tout est arrivé au petit matin en vrac: encore ma mère, mon fils, cette phrase que j’ai employée dans mon travail sous forme d’autocollant «
     REMPLIR DES SACS » et puis cette autre phrase « BEWARE ARTISTS WATCH » comme des images mentales et les découverts à la banque.
    C’était drôle ce moment en pleine nuit où dans ma tête un homme marchait dans la rue en répétant : remplir des sacs... remplir des sacs... remplir des sacs...
    Retour sur la phrase de Wittgenstein, qui devient : « Are we satisfied that the earth is round ? »

    Samedi :
    Savoir vivre la différence entre personne et personnage et savoir vivre avec quelqu’un que l’on aime tout simplement.
    Continuer à développer les
    ALLOTOPIES (ne cherchez pas dans le dictionnaire, je pourrais vous envoyer la définition-carte postale). Un espace urbain dans lequel existe des interventions artistiques qui rencontrent politiquement et socialement le monde autrement que ne le fait habituellement l’ART. (Remarque allusive : l’art n’est pas fait seulement par les artistes)

    Dimanche :
    Grand jour du « quoi », aujourd’hui on pourrait commencer par abolir l’argent puis dire au gens que l’on aime qu’on les aime.
    Poursuivre autour du
    COPYLEFT (définit dans le monde des informaticiens et d’internet), de l’Art du don , de la gratuité et de l’idée de réseau dans l’art contemporain contemporain (2 fois)
    Et aussi
    cette photo de Chris Marker prise un jour dans son studio à Neuilly et qui n’existe pas (le film était mal engagé dans l’appareil)

    Lundi :
    Regretter un jour de ne pas être parti « à la conquête du monde » et pourtant sortir un jour par la porte, car la fenêtre est trop petite.
    L’intervalle entre Don Quichotte et moi est intersidérale.
    Ce qui me trouble parfois c’est que le fait, le non-fait, le pas fait, le défait ne sont pas si éloignés que ça.

    Mardi :
    L’avenir devra s’écrire avec des mots comme : désir, écologie, solidarité, anticapitaliste, résistance, plaisir, sexe, amour mais aussi, planter des arbres, faire de bons plats et déguster de bons vins, jouer... Sinon...

    J’avais accroché dans ma chambre d’adolescent des posters de Che Guevarra, Bob Dylan, Led Zeppelin et des images de motos, aujourd’hui on trouve pèle mêle un poster « I want to believe » de la série TV X-Files, des articles de journaux, des papiers de chocolats, un portrait de Flat Eric, des dessins de mon fils et un tas de post-it qui tiennent les murs.

    Mercredi :
    Je me demande pourquoi j’essaye de répondre à cette question, ce que je sais, c’est que j’aurai du plaisir à lire toutes les autres réponses. Depuis trois jours, je ne pense plus vraiment, je pense à penser à cette question : « A quoi pensez-vous ? ».

    Jeudi :
    Là c’est sûr je ne pense pas, je regarde la télévision.
    Je me suis toujours demandé comment se formaient les moutons de poussières sous les meubles et le long des plinthes.

    Vendredi :
    « Ah ! » ai- je pensé. Cette question ne sert pas à me rapprocher des autres mais à me montrer seul parmi les choses et les mots.
    C’est comme cet extrait de poème de P. Handke (dans le non-sens et le bonheur) :
    « A peine ai-je des mots pour ce que je perçois – et déjà les mots pour ceci ou cela m’apparaissent de la blague. »
    De toute façon, j’essaye depuis longtemps de vivre cette phrase : « Je suis capable de bonheur ».

    Samedi :
    Ce matin au réveil je me surprend a répéter : «Mais qu’avons nous fait des petites et grandes secousses ?».

    Dimanche :

    Pour finir vraiment j’adopte cette phrase modifiée de Wittgenstein :

    « Are we satisfied that the earth is round ? »


    Roberto Martinez (extrait du site de R.M.)

    Remplir des sacs © Roberto Marinez Paris 1997

    Antonio Gallego et Roberto Martinez revendiquent tous deux une autonomie face au système de production marchande de l’art et cherchent à inscrire leur travail dans des espaces autres que ceux proposés par le cadre institutionnel. Les raisons idéologiques de cette mise à distance reposent sur une volonté d’introduire les notions d’échange et de gratuité dans l’art et de mettre à l’œuvre dans la pratique artistique la libre diffusion et la libre reproduction. Ce souci d’autonomie apparaît également au niveau de la sensibilité et de la singularité des deux artistes. Si Antonio Gallego et Roberto Martinez sont liés par leur engagement, tant artistique que politique, la disparité de leur travail est patente. Les réunir dans un entretien résulte du souhait de comprendre leur position commune tout en respectant la dimension personnelle de leur activité. Copyleft attitude Entretien réalisé par Agnès Lontrade. Lire la suite click here

    Roberto Martinez, « Sans titre », Paroles écrites, 2009 Exposition galerie du jour Paris 2010

    M. ,1994 Edition Prima, tirage à 200 exemplaires numérotés avec 41 signatures manuscrites au crayon, offset 52 pages N&B

    Principes de Réalité n°1 - livrre de Roberto Martine, ouvert - Fermé click >

    Principes de Réalité n° 2 - livrre de Roberto Martinez,  ouvert. Fermé click >


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    Roberto Martinez

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  • Le Salon de Musique - Jalsaghar de Satyajit Ray 1958  

    Première partie d'un film somptueux qui est ici pour souligner l'influence de l'air ( voir la 14 mn. la reprise lumineuse du balancier à vent et de son double ; miroir dans l'image, balayant le cadre accompagné du souffle de la chanteuse) soufflé par Satyajit Ray sur les artistes contemporains dont Bertrand Lamarche fut certainement ventilé for Double Time House.


    Double Time House Bertrand Lamarche pour nuit blanche Paris 2010 Fondation Pierre Berger.

    Remerciements

     esclavedelabsolu

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  • DIDIER VERMEIREN SCULPTEUR Portrait au studio

     Didier Vermeiren

    Didier Vermeiren présente son travail en compagnie de Margit Rowell/Dialogue La Maison Rouge

    3,9 g d'un papier de 250 g de Didier Vermeiren. 5 Cartes Postales éditées par Bob Mantex Bruxelles, 1977/79 = 11,6 grammes

    עדיטיד דורך באָב מאַנטעקס בריסל [3.9 דזשי פון אַ פּאַפּיר פון 250 ג] דידיער ווערמעירע. 4 פּאָסטקאַרדס1977-1979

    [3.9 g of a paper of 250 g] Didier Vermeiren. 4 Postcards edited by Bob Mantex Brussels, 1979 = 11.6 grams of sculpture

    Vermeiren-Didier-Frac-Domaine-Kerguehennec-Livre-Point-to-Point

    Didier Vermeiren Catalogue Domaine Kerguehennec Frac Bretagne 1991.

    DIDIER VERMEIREN SCULPTEUR 3,9 G d'UN PAPIER DE 250 G X 4

     

    Didier Vermeiren Book Jeu Paume Paris Point to Point Studio

    Didier Vermeiren Catalogue Exposition Jeu de Paume Paris1995.

    Didier Vermeiren Catalogue Jeu dePaume Livre Point to Point Studio

     Didier Vermeiren Catalogue Jeu de Paume 1995

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    Didier Vermeiren Galerie Greta Meert

    Didier Vemieren  The Lapis Press

    Didier Vermeiren Images

    Exposition Multiple et Variés

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