-
Zinédine Zidane-Ballon coupe du Monde 2014
Quand ont eu lieu vos premières discussions avec Douglas Gordon sur le projet ?
Pendant une exposition de groupe qui avait lieu sous le stade du Beitar à Jerusalem en 1997. On se retrouvait de temps en temps sur la pelouse pour jouer au ballon, discuter. La première idée était de faire un film qui suivrait uniquement un personnage traversant une histoire. Et puis l'idée est venue de filmer un seul joueur le temps d'un match. Un match dure le même temps qu'un film. On est tous les deux des fans de foot. Le premier joueur et le seul auquel on a immédiatement pensé c'était Zidane. Zidane est un joueur tellement élégant. Il jouait encore à la Juve.
Nous avons reparlé plus sérieusement de ce projet quelques années plus tard. Nous pensions que ce serait impossible.
Comment avez-vous réussi à le convaincre ?
Nous lui avons fait parvenir des catalogues par l'intermédiaire d'avocats du Real Madrid pour lui expliquer qui nous étions. Pas de réponse. Nous avons présenté le projet à un journaliste de L'Equipe, Frédéric Hermel, qui le voit tous les jours à l'entraînement. Zidane lui a dit qu'il acceptait de nous rencontrer, mais qu'un film sur lui ce n'était pas son truc. Nous l'avons rencontré, on lui a montré des images d'archives de Garrincha, de Pelé et de Maradona. Nous lui avons raconté que gamins, on s'approchait de la télévision pour suivre le plus longtemps possible notre héros, notre joueur favori. Je me demandais ce qui se passait quand les caméras de télévision n'étaient pas là. Le film, c'est ça. Paradoxalement, il y a très peu d'images qui restent d'une carrière télévisuelle. Quelques grands moments, des buts, mais rien de cette attitude qui caractérise Zidane. Le match était un match de championnat comme il en joue deux fois par semaine. Il a été attentif à cette idée de temps réel. A la fin, il nous a dit qu'il aimait s'engager hors des sentiers battus, et nous a donné son accord de principe. En trois quarts d'heure, il avait décidé de nous faire confiance.
Pourquoi collaborer avec un autre artiste ?
La notion d'auteur n'a pas grand chose à faire avec celle du copyright ou avec ce que célèbre la télévision pendant les soirées de remise de prix. L'art pour moi est conversationnel. Ce tournage était un vrai défi : un seul match et dix-sept équipes de cinéma dans un stade de 80 000 personnes ! Oui mais finalement le tournage n'a duré qu'une heure et demie, le montage lui a duré neuf mois. Pier Paolo Pasolini expliquait que la meilleure façon d'enregistrer du réel est de multiplier à l'infini les points de vue subjectifs autour de l'événement. La première idée était d'avoir 80 000 caméras vidéo et d'en donner une à chaque spectateur du stade! Le défi aurait pu être plus grand encore.
Il est contraire à la représentation habituelle d'un match de foot de se concentrer sur un seul joueur... De manière générale, il est assez inhabituel de regarder quelqu'un pendant 90 minutes. Qui l'a jamais fait ? On quitte la réalité du match, on ne documente pas l'événement. Le défi est de déclencher une rêverie éveillée, une hypnose porteuse de récit. Pendant un match, Zidane est exposé à plein d'émotions. Il semble presque impassible et pourtant la frustration, le désir, l'envie ou le regret transpirent. C'est une histoire non-linéaire.Zidane Un portrait du 21e siècle, 90 minutes 2006
Zinédine Zidane, dans un film de Douglas Gordon et Philippe ParrenoPhotographie Darius Khondji, musique Mogwai Groupe, Son : Scott Guitteau, Selim Azzazi, Tom Johnson, montage : Hervé Schneid
Les sous-titres traduisent-ils sa pensée ?
Ce choix est arrivé assez tard dans le projet. Zidane a toujours été inconfortable tout au long de sa carrière avec cette idée d'être un porte-parole. C'est intéressant qu'une star comme lui refuse d'être un représentant. Il est dans l'instant, c'est sa force et sa particularité. On lit par l'intermédiaire de sous-titres laser gravés dans la pellicule ses fragments de texte mais en lisant on entend sa propre voix. C'est notre voix pas la sienne. Nous avons utilisé certaines choses que Zidane nous a dites au cours de nos différentes discussions. Rien n'a été enregistré. Tout ce film pose la question de l'enregistrement.
Le travail au montage a dû être complexe ?
Avec Hervé Schneid, le monteur, nous avons travaillé comme quand on réalise un tableau, j'imagine, par couches successives. Une structure s'est dégagée de cela. L'événement était joué et notre travail était de l'interpréter. C'est le visage de Zidane qui dictait le montage. Dans la deuxième mi-temps, il est plus intensément dans le match donc les plans sont plus serrés sur lui. Les choix se faisaient ainsi : l'image est une matière vivante.
Pourquoi avoir choisi Darius Khondji comme directeur de la photographie ?
J'adore sa lumière et sa manière de travailler. Il a un langage que je comprends. Nous avons eu de longues discussions sur les choix à faire. Darius nous a ainsi beaucoup poussés vers le 35 mm. On a construit ce film ensemble.Comment guider les équipes vers le même imaginaire ?
Grâce à une expérience étrange ! Le matin du tournage, nous sommes tous allés au Musée du Prado avec une autorisation spéciale. Nous avons fait un tour des collections, en nous arrêtant sur les peintures noires de Goya. Il fallait donner cette idée qu'on n'était pas en train de suivre un événement mais de l'inventer. C'est la différence entre imaginaire et illusion. Devant les Ménines de Vélasquez, on comprend que ce n'est pas forcément parce qu'on cadre simplement un personnage qu'on le voit. Le son peut aussi amener une lumière, attirer l'attention. Cette visite nous a aidé à parler en termes de peinture et non plus de cinéma. Le film communique de manière post-symbolique.
Pourquoi avoir intégré des images du monde ?
Ces images étaient au départ pour le générique d'ouverture. Et puis on a décidé d'entrer dans le film d'une manière plus directe : d'être directement dans le match sur le coup de sifflet de l'arbitre. On a déplacé cette séquence à la mi-temps. C'est une séquence qui joue un rôle d'ellipse. Au début, nous pensions jouer la mi-temps en ayant un
entracte, avec les lumières qui se rallument dans la salle ! Là, on sort de 45 minutes sur Zidane puis on voit ce qui se passe en temps réel ailleurs dans le monde. Ce jour-là, le vaisseau de Star Wars a été mis aux enchères, des crapauds ont explosé et quelqu'un dans la rue, en Irak, après un attentat portait un T-shirt avec l'inscription Zidane. On n'aurait pas pu écrire ces choses-là. Le film ressemble presque à un western, avec des violences soudaines, des gros plans tendus, des drames. Le film ne néglige pas les frottements, les résistances sont gommées par la télévision. Zidane sue, il transpire, il jure, il crache. C'est une bataille. C'est une image dure, même si le rêve est là. Il n'est pas en représentation esitl à l'instant. Je ne sais pas si ça aurait pu marcher sur d'autres joueurs. Il y a dans ce film des choses qu'on ne voit jamais à la télévision : ses mains, ses gestes... C'est une tradition dans la peinture : l'attention aux gestes, aux doigts qui se lèvent. Ces mouvements racontent quelqu'un. Nous filmons ses pieds quand il n'a pas le ballon, il frappe du bout de sa chaussure le terrain : c'est un geste qu'il fait toutes les huit secondes. C'est un tic qui le raconte. Nous avons mis certaines mécaniques en
évidence comme des rituels.
Dans le film, la foule a une présence extrêmement forte...
Le son rend cette foule vivante, non plus anonyme. Pour comprendre ce que c'est que de jouer devant 80 000 personnes, il faut sentir chaque regard, identifier les gens à l'image plutôt que de les noyer dans la masse. La relation de Zidane au son est très importante : quand on est concentré, on se met à entendre avec son corps, comme il dit "on entend tout et rien". Pour lui, entendre vraiment le public, c'est parfois le signe qu'il est sorti du match. Stanislavski conseillait aux jeunes acteurs de se mettre dans l'état d'un sportif pour dire un texte. D'être dans la performance de l'instant.
Pourquoi avoir choisi Mogwai pour la bande originale ?
Mogwai produit des nuages sonores, c'est une musique qui porte la promesse de récits. Et puis la dureté de leur musique, ce rock tendu avec des larsens de guitare, correspond bien au film. En vrais fans de foot, ils ont tout de suite compris le projet et se sont totalement investis dedans.Comment Zidane a-t-il réagi au film ?
Zidane est venu voir le film seul. La première fois, vraiment ému, il nous a dit : "Quand je me vois, je vois mon frère." C'est une relation un peu étrange, ce n'est pas un acteur porté par une histoire. C'est un portrait. Le regard du modèle sur son image doit être étrange. Il nous a dit "c'est moi".
Comment avez-vous vécu ce passage de l'art contemporain au cinéma ?
Comme Douglas ou comme beaucoup d'artistes de notre génération, j'ai mis les pieds dans un musée assez tard. J'ai grandi avec le cinéma, la musique, la télévision. Je n'ai jamais fait de différence entre un texte, une pièce de théâtre, un film, une musique ou une oeuvre d'art. Pour moi, faire un portrait et le montrer au cinéma, c'est choisir une autre forme d'exposition. Le Radeau de la Méduse de Géricault a circulé au 19ème siècle dans des cirques ! Ce film est un portrait exposé d'une manière différente. Dans les salles de cinéma.
Quel est votre espoir pour ce film ?
Avant le tournage, j'ai visité une école de foot à Dakar. Ce dont j'ai vraiment envie, c'est de montrer le film à ces gamins et de voir leurs regards.
Entretien: Philippe Parreno Anna Lena Films 2006 Plus de lecture clique-iciLe film a été tourné le 23 avril 2005 au stade madrilène de Santiago Bernabéue durant un match de championnat de la Liga espagnole opposant le Real Madrid en blan et noir à Villareal en jaune.
15 caméras 35 mm et deux loupes haute définition fournies par l'armée américaine ont capturé les mouvements les respirations, les amortis et les bruits de crampons de l'un des plus grands joueurs de Football : Zinedine Zidane
-
Patrick Saytour 2013
Le Monde et le Pantalon,
LE CLIENT : Dieu a fait le monde en six jours, et vous, vous n’êtes pas foutu de me faire un pantalon en six mois.
LE TAILLEUR : Mais, monsieur, regardez le monde, et regardez votre pantalon.Claude Caillol Circa 2004
Pour commencer, parlons d’autre chose, parlons de doutes anciens,
tombés dans l’oubli, ou résorbés dans des choix qui n’en ont cure, dans ce
qu’il est convenu d’appeler des chefs-d’oeuvre, des navets et des oeuvres de
mérite.
Doutes d’amateur, bien entendu, d’amateur bien sage, tel que les pein-
tres le rêvent, qui arrive les bras ballants et les bras ballants s’en va, la tête
lourde de ce qu’il a cru entrevoir.
9
Quelle rigolade les soucis de l’exécutant, à côté des affres de l’amateur, que
notre iconographie de quatre sous a gavé de dates, de périodes, d’écoles,
d’influences, et qui sait distinguer, tellement il est sage, entre une gouache
et une aquarelle, et qui de temps entemps croit deviner ce qu’il aime, tout
en gardant l’esprit ouvert. Car il s’imagine, le pauvre, que rien de ce qui est
peinture ne doit lui rester étranger. Ne parlons pas de la critique pro-
prement dite. La meilleure, celle d’un Fromentin, d’un Grohmann, d’un
McGreevy, d’un Sauerlandt, c’est de l’Amiel. Des hystérectomies à la
truelle. Et comment en serait-il autrement ? Peuvent-ils seulement citer ?
Quand Grohmann démontre chez Kandinsky des réminiscences du gra-
phique mongol, quand McGreevy rapproche si justement Yeats de Wat-
teau, où vont les rayons ? Quand Sauerlandt se prononce, avec finesse et
– soyons justes – parcimonie, sur le cas du grand peintre inconnu qu’est
10
Bellmer, où cela retombe-t-il ? Das geht mich nicht an, disait Bellmer, que
les écrits de Herr Heidegger faisaient cruellement souffrir. Il le disait fort
modestement. Ou alors, on fait de l’esthétique gé-
nérale, comme Lessing. C’est un jeu charmant.
Ou alors on fait de l’anecdote, comme Vasari et Harper’s Magazine.
Ou alors on fait des catalogues raisonnés, comme Smith.
Ou alors on se livre franchement à un bavardage désagréable et confus.
C’est le cas ici.
Avec les mots on ne fait que se raconter. Eux-mêmes les lexicogra-
phes se déboutonnent. Et jusque dans le confessionnal on se trahit.
Ne pourrait-on attenter à la pudeur ailleurs que sur ces surfaces peintes
presque toujours avec amour et souvent avec soin, et qui elles-mêmes sont
des aveux ? Il semble que non. Les copulations contre nature sont très
cotées, parmi les amateurs du beau et
11
du rare. Il n’y a qu’à s’incliner devant le savoir-vivre.
Achevé, tout neuf, le tableau est là, un non-sens. Car ce n’est encore qu’un
tableau, il ne vit encore que de la vie des lignes et des couleurs, ne s’est
offert qu’à son auteur. Rendez-vous compte de sa situation. Il attend, qu’on
le sorte de là. Il attend les yeux, les yeux qui, pendant des siècles, car c’est
un tableau d’avenir, vont le charger, le noircir, de la seule vie qui compte,
celle des bipèdes sans plumes. Il finira par en crever. Peu importe. On le ra-
fistolera. On le rabibochera. On lui cachera le sexe et on lui soutiendra la
gorge. On lui foutra un gigot à la place de la fesse, comme on l’a fait pour
la Vénus de Giorgione à Dresde. Il connaîtra les caves et les plafonds. On
lui tombera dessus avec des parapluies et des crachats, comme on l’a fait pour
le Lurçat à Dublin. Si c’est une fresque de cinq mètres de haut sur vingt-cinq
de long, on l’enfermera dans une serre à tomates, ayant préalablement eu le
12
soin d’en aviver les couleurs avec de l’acide azotique, comme on l’a fait
pour le Triomphe de César de Mantegna à Hampton Court. Chaque fois
que les Allemands n’auront pas le temps de le déménager, il se transfor-
mera en champignon dans un garage abandonné. Si c’est un Judith Leyster,
on le donnera à Hals. Si c’est un Giorgione et qu’il soit trop tôt pour le
donner encore au Titien, on le donnera à Dosso Dossi (Hanovre). Monsieur
Berenson s’expliquera dessus. Il aura vécu, et répandu de la joie.
Ceci explique pourquoi les tableaux ont tellement meilleure mine au musée
que chez le particulier.
Ceci explique pourquoi Le Chef-d’oeuvre inconnu de Balzac est à tant
de chevets. L’oeuvre soustraite au jugement des hommes finit par expirer,
dans d’effroyables supplices. L’oeuvre considérée comme création pure, et
dont la fonction s’arrête avec la genèse, est vouée au néant.
Un seul amateur (éclairé) l’aurait
13
sauvée. Un seul de ces messieurs au visage creusé par les enthousiasmes
sans garantie, aux pieds aplatis par des stations innombrables, aux doigts usés
par des catalogues à cinquante francs, qui regardent d’abord de loin, ensuite
de près, et qui consultent du pouce, dans les cas particulièrement épineux,
le relief de l’impasto. Car il n’est pas question ici de l’animal grotesque et
méprisable dont le spectre hante les ateliers, comme celui du tapir les tur-
nes normaliennes, mais bien de l’inoffensif loufoque qui court, comme
d’autres au cinéma, dans les galeries, au musée et jusque dans les églises
avec l’espoir – tenez-vous bien – de jouir. Il ne veut pas s’instruire, le co-
chon, ni devenir meilleur. Il ne pensequ’à son plaisir.
C’est lui qui justifie l’existence de la peinture en tant que chose publique.
Je lui dédie les présents propos, si bien faits pour l’obnubiler davantage.
Il ne demande qu’à jouir. L’impossible est fait pour l’en empêcher.
14Extrait du texte de de Samuel Beckett : Le Monde et le Pantalon
- Le Monde et le Pantalon : écrit en français au début de 1945, à l'occasion des expositions d’Abraham et de Gerardus van Velde respectivement aux galeries Mai et Maeght. Première publication sous le titre « La peinture des van Velde ou Le monde et le pantalon », dans la revue Les Cahiers d’Art, 1945-1946, avec six reproductions noir et blanc d’Abraham van Velde et neuf de Gerardus. Son titre vient d’une plaisanterie reprise en 1957 dans Fin de partie et citée en exergue.
Go Soft Philip 2012
"J'ai dit tout ce que j'avais à dire sur la peinture des frères van Velde dans le dernier numéro des Cahiers d'art (à moins qu'il n'yen ait eu un autre depuis) . Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit à cet endroit. C'était peu, c'était trop, et je n'ai rien à y ajouter. Heureusement il ne s'agit pas de dire ce qui n'a pas encore été dit, mais de redire, le plus souvent possible dans l'espace le plus réduit , ce qui a été dit déjà." Sic Samuel Beckett. texte Peintres de l’empêchement Derrière le miroir n° 11-12 , juin 1948.
- Le Monde et le Pantalon : écrit en français au début de 1945, à l'occasion des expositions d’Abraham et de Gerardus van Velde respectivement aux galeries Mai et Maeght. Première publication sous le titre « La peinture des van Velde ou Le monde et le pantalon », dans la revue Les Cahiers d’Art, 1945-1946, avec six reproductions noir et blanc d’Abraham van Velde et neuf de Gerardus. Son titre vient d’une plaisanterie reprise en 1957 dans Fin de partie et citée en exergue - See more at: http://vitrine.edenlivres.fr/publications/38801-le-monde-et-le-pantalon-suivi-de-peintres-de-l-empechement#sthash.9WrgxnKq.dpuf- Le Monde et le Pantalon : écrit en français au début de 1945, à l'occasion des expositions d’Abraham et de Gerardus van Velde respectivement aux galeries Mai et Maeght. Première publication sous le titre « La peinture des van Velde ou Le monde et le pantalon », dans la revue Les Cahiers d’Art, 1945-1946, avec six reproductions noir et blanc d’Abraham van Velde et neuf de Gerardus. Son titre vient d’une plaisanterie reprise en 1957 dans Fin de partie et citée en exergue - See more at: http://vitrine.edenlivres.fr/publications/38801-le-monde-et-le-pantalon-suivi-de-peintres-de-l-empechement#sthash.9WrgxnKq.dpuf© 2014 by LES ÉDITIONS DE MINUIT
pour la présente édition électronique.www.leseditionsdeminuit.fr
ISBN : 9782707330512Là-Bas poèmes extrait de Peste soit de l’horoscope et autres poèmes de Samuel Beckett
Lu par Laurent Natrella+ Infos
Jean-Marc Andrieu 2013
-
Document Peinture Claude Viallat et Taggers Nîmes 2014
Toro Odyssey. Art Contemporain Nimes
Peinture Claude Caillol 2013
Peinture de Claude Caillol 2013
Peinture Jaune et noire de Claude Viallat 2014
Dessin numérique Jean-Marc Andrieu
Intervalle. Pages avec Robert Mapplethorpe
Photo de Thomas Bernardet
-
Dom-Hemingway Cinema de Richard Shepard
Le film, présente la vie d'un loser qui sort de taule qui a l'intention de compenser les 12 ans de liberté qui lui ont manqué. Règlements de comptes, ivresses, frics et substituants, paris qui l'entrainent à glorifier la pine qu'il astique à chaque instant sur ses semblables. .... Jusqu'à la chute... où il sera repris en main par la magicienne : Mélodie/ Lisa qui lui offre la clé du paradis: "Heureux les pauvres d'esprit car le royaume des cieux leur appartient".
Morale qui transforme la burlesque tragédie en une romance ; ce qui nique la saignante volonté du texte de Richard Shepard scénariste et réalisateur ainsi que la performance d'un acteur en pleine forme: Jude Law."You're not–Où comment passer de Charles à Barbara" Lien VC Clique Ici
"Le problème avec le monde, c'est que les gens intelligents sont pleins de doutes tandis que les plus stupides sont pleins de confiance." Citation de Charles Bukovski
"Nous, avec la romance historique, sommes là pour émouvoir les gens, pas pour qu’ils pensent." Citation de Barbara Cartland
-
György Ligeti Portrait
Celui qui pense que la musique moderne est essentiellement solennelle et sans humour est par la présente amené à comprendre son contraire.
Atmosphère de György Ligeti 1961 Autre version clique ici
Après la réussite orchestrale de la composition "Atmosphère" de 1961 au festival Donauerschinger Musiktage de 1961, György Ligeti composa une série de pièces qui sont exceptionnelles dans son œuvre. Ce sont de courtes auto-dérisions qui commence avec Fragment 1961, Aventures 1962/65, et
Aventures Pièce pour trois chanteurs et sept instrumentistes de György Ligeti 1962 à 1965.
L'idée d'une musique qui cliquette mécaniquement me poursuit depuis l'enfance ; elle se relie à la vision d'un labyrinthe sonore et d'images se perdant à l'infini, celles qui se créent lorsque l'on se contemple dans deux miroirs placés l'un en face de l'autre. J'ai conçu la pièce pour cent métronomes en 1962, tandis que je travaillais à Aventures
Pour la mise au point des indications de jeu de cette époque, je fus aidé par Franz Willnauer ; c'est lui aussi qui proposa un titre légèrement ironique : Poème Symphonique. György LigetiThe three Bagatelles for David Tudor 1961,
Une composition collective, provocation musicale pour un conférencier et son auditoire Éccoute Musique pour piano Intégrale volume I clique ici.
Volumina-1961/62-1966 de Györgi Ligeti autre version clique ici
Musica Ricercata de G.Ligeti par la pianiste Sabina Im
Entretien avec Pierre Strauch sur le Concerto pour violoncelle et orchestre de György Ligeti
György Ligeti : Poème Symphonique
Pour les Yeux et les Oreilles avec ubu.com
- György Ligeti – Volumina (1961)
- György Ligeti – Étude Nr. 1 ("Harmonies") (1967)
- Glissandi – 1957
- Artikulation – 1958
- Continuum
- Lux Aeterna (8:04)
Je suis né en Transylvanie et suis ressortissant roumain. Cependant, je ne parlais pas roumain dans mon enfance et mes parents n'étaient pas transylvains . . . . Ma Langue maternelle est le hongrois, mais je ne sis pas un véritable hongrois, car je suis juif. Mais n"étant pas membre d'une communauté juive, je suis juif assimilé. Je suis cependant pas tout à fait assimilé non plus, car je ne suis pas baptisé.
-
Jacques Rancière Portrait
"Je ne dis jamais ce qu'il faut faire ni comment le faire. J'essaie de redessiner la carte du pensable afin de lever les impossibles et les interdits qui se logent souvent au coeur même des pensées qui se veulent subversives."
Et tant pis pour les gens fatigués. Entretiens."Hier encore, le discours officiel opposait les vertus de la démocratie à l’horreur totalitaire, tandis que les révolutionnaires récusaient ses apparences au nom d’une démocratie réelle à venir. Ces temps sont révolus. Alors même que certains gouvernements s’emploient à exporter la démocratie par la force des armes, notre intelligentsia n’en finit pas de déceler, dans tous les aspects de la vie publique et privée, les symptômes funestes de l’"individualisme démocratique" et les ravages de l’ "égalitarisme" détruisant les valeurs collectives, forgeant un nouveau totalitarisme et conduisant l’humanité au suicide."
"La démocratie est nue dans son rapport au pouvoir de la richesse comme au pouvoir de la filiation qui vient aujourd'hui le seconder ou le défier. Elle n'est fondée dans aucune nature des choses et garantie par aucune forme institutionnelle. Elle n'est portée par aucune nécessité historique et n'en porte aucune. Elle n'est confiée qu'à la constance de ses propres actes. La chose a de quoi susciter de la peur, donc de la haine, chez ceux qui sont habitués à exercer le magistère de la pensée. Mais chez ceux qui savent partager avec n'importe qui le pouvoir égal de l'intelligence, elle peut susciter à l'inverse du courage, donc de la joie."
Questions de communication revues.org
Lieux dits Pages Jacques Rancière
Entretien Jacques Ranciere.pdf "Jean-Luc Godard, La religion de l'art". Reproduction d'un entretien avec Jacques Rancière Les-Ecarts-du-Cinema-Susana-Nascimento_Duarte-Jacques_Ranciere.pdf Jacotot final, Jacques_Ranciere.pdf RANCIERE_Jacques.pdf Contre-jour-Martin-Jalbert-Jacques_Ranciere-2005.pdf
… un roman mineur, une chanson idiote, un livre de bibliothèque rose, une prière d 'enfance font souvent le canevas sur lequel n ous inscrivons et nous approprions les grands textes. Les textes dont nos vies et nos écrits se tissent opèrent dans la mesure même où ils sont oubliés, déplacés, transfigurés.