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BERNARD HENRI LÉVY-LA BUSE
Bernard Henri Lévy comme idiot (Italia)
"Mais, pour les imbéciles, je n’ai rien pu faire…" (I detti islamici di Gesù, Mondadori) souligne le courrier International dans son article "L'ignorance, (la) crasse des intellectuels français" du 7 janvier 2011 article repris de celui de Madame Spinelli "Battisti e la Francia l'ignoranza militante" ce qui ne semble pas être le cas de Cesare Battisti !...
SIC Partielle du C.I. : La lettre la plus difficile, la plus ardue, Bernard-Henri Lévy aurait dû l’écrire non pas au président du Brésil, Lula, mais au président de l'Italie, Giorgio Napolitano, après s’être informé sur l’histoire italienne. Il ne me semble pas qu’il l’ait fait. Le geste le plus difficile, le plus ardu, aurait été de rendre visite non seulement à Cesare Battisti, mais aussi à ses victimes. Mais il ne me semble pas non plus qu’il l’ait fait. Ni lui, ni Philippe Sollers, ni Daniel Pennac, ni Fred Vargas, ni aucun de ces Français qui considèrent l’Italie comme un pays de singes dépourvu de magistrats dignes de ce nom. Un pays magnifique et rempli de mauvais citoyens, disait Stendhal. Les Français en question sont des esthètes pour le moins sélectifs. Jamais ils n’élèvent la voix contre la mafia ou contre la culture de l’illégalité propagée par Berlusconi. Avec ses déclarations tonitruantes, Bernard-Henri Lévy, persuadé d’avoir produit une pensée, enferme son raisonnement dans un bocal comme un plat que l’on réchauffe de temps à autre. Il danse à la surface des choses, s’en tient aux arguments les plus faciles, qu’il présume anticonformistes. Il croit chanter en solo, loin du chœur. Sur son site, le voisinage du visage de l'Iranienne Sakineh et de celui de Battisti est indigne. Il est symptomatique d’une incapacité à comprendre le mal infligé à l’innocent. Ce n’est pas celui qui souffre vraiment qui l’intéresse, la fascination qu’exerce un assassin est irrésistible, bien plus passionnante...../…
Même Jésus avait du mal avec les imbéciles. Il admettait : "Les boiteux, je les ai guéris, les aveugles aussi. Mais, pour les imbéciles, je n’ai rien pu faire." Nous n’avons pas besoin de l’ignorance militante et ahurie qui vient d’ailleurs : nous en avons largement notre dose chez nous. L'amalgame qu’on a fait entre terrorisme, mafia, corruption et mépris de la magistrature n’est pas une page obsolète qu’il s’agit de tourner. C’est le présent dans lequel nous sommes embourbés. Toutes ces choses, les Français ne les comprennent pas. Ils ont beau avoir fait la révolution et appeler chaque homme par le même nom – citoyen –, l’esprit de caste est tenace. Si vous êtes un intellectuel, vous jouissez d’une immunité particulière, même si vous avez tué votre femme, comme le philosophe Louis Althusser. Tocqueville, déjà, trouvait intolérable le flirt tellement français entre hommes politiques et gens de lettres. Considérer les terroristes d’hier comme des vaincus, comme les perdants de l’Histoire, relève de l’abstraction littéraire la plus ignominieuse, peut-être. Le vaincu est celui qui sort battu d’un conflit dans lequel il a été un combattant régulier, un guérillero ou un véritable enragé. On lui doit le respect : un nouvel ordre va se reconstruire, où il aura sa place. Les années de plomb n’ont pas été une guerre civile. Elles ont été une histoire criminelle, comme l’a été une grande partie de l’histoire italienne.
Barbara Spinelli - Lien avec l'original > la Repubblica le 5 janvier 2011. Lien avec la traduction Le courrier international du 07-0I/2011
Madame Barbara Spinelli est née à Rome en 1946, elle a participé à la fondation du quotidien La Repubblica (1976) et a travaillé au Corriere della Sera. puis comme éditorialiste en 1985 à La Stampa, elle est revenue au La Repubblica en 2010. Philosophe de formation, journaliste spécialisée dans l'Europe centrale et orientale, elle est la fille d’Altiero Spinelli, grande figure de l’antifascisme et fondateur du Mouvement fédéraliste européen, qui donnera naissance à l'Union des Fédéralistes Européens.
Pour son combat pour la défense des droits civils a été attribué le 8 Mars 2005, le prix "le journalisme" comme gagnant pour l'année 2004.
En Juin 2005, elle a été nommé Grand Officier de Carlo Azeglio Ciampi à l'occasion du Jour de la République [2]
Il a remporté le Ischia en tant que journaliste de l'année 2006 pour les informations écrites.
En 2007, elle a reçu le Prix international de la fiction Ignazio Silone.
Le 21 Octobre 2008 a été décerné le doctorat honoris causa en «études européennes» de la Faculté de science politique, Université de Piemonte Orientale.Lettre-Au Président du brézil_Luiz_Inacio_Lula_da_Silva-Bernard_Henri_Levy.pdf
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