• THÉODORE MONOD-RÉSISTER

    Thèodore Monod - Un destin nomade from Spazi d'Avventura

    Théodore Monod, né le 9 avril 1902 à Rouen, mort le 22 novembre 2000 à Versailles, fut un scientifique, naturaliste, explorateur, érudit, humaniste, penseur, philosophe et théologien, il est le grand spécialiste français des déserts, spécialistes du Sahara au XXe siècle.  Ses 1 200 publications sont considérées comme des œuvres de référence. Lire plus clique ici

    «L’homme est encore englué dans la barbarie. La bombe atomique est une manifestation de la folie humaine.

    Arracher l’homme à son amour maudit de la guerre, tel est mon objectif. Je n’en démordrai pas.
    L’essentiel est de montrer que tous les hommes ne s
    ont pas d’accord. C’est indispensable pour l’honneur de l’être humain. Lorsqu’un être a des convictions, il a le devoir de les exprimer sans trop se soucier de l’opinion courante. Les hommes au service de la violence menacent notre avenir. La nature n’est pas une proie à saccager, abîmer et piller dans un but lucratif. Hélas, l’argent mène le monde.

    Ce jeûne annuel est nécessaire car devant un problème aussi grave, il faut agir, même si peu que ce soit. J’ajoute toujours que je le fais « sans illusions » et que « le peu que l’on peut faire, nous devons lefaire ». Ce ne sont pas vingt pacifistes français qui vont impressionner ceux qui dictent les lois et asservissent notre avenir. Mais nous le faisons tous par fidélité à une conviction, à un idéal.

    Si nous croyons en quelque chose, nous avons le devoir d’exprimer nos certitudes comme nous le pouvons ; qu’elles soient spirituelles, religieuses, sociales ou humanitaires. C’est une forme derésistance tout comme une façon de se fortifier soi-même dans ses convictions. Si nous réussissons à toucher une conscience sous une forme ou sous une autre, notre combat n’aura pas été vain.
    Notre objectif est de convaincre les hommes qu’il faut renoncer à la violence et à la guerre.

    Nous n’espérons pas pour autant les inciter du jour au lendemain à adopter l’idéal des Béatitudes. On sème presque au hasard, peut-être qu’un jour un grain germera. Un grain individuel bien sûr. Les états resteront ce qu’ils sont. Le mot désarmement circule entre les chefs des gouvernements, tout simplement parce que l’humanisme est à la mode et qu’il permet aux politiciens de glaner des voix.

    ... Heureusement il y a ces résistants, cette poignée de veilleurs qui en éveillent d’autres. Le grain semé s’est multiplié. Ce sont des écologistes, des chercheurs-philosophes. Leur célébrité donne un écho plus large à ce mouvement de sauvegarde de la planète. Notre société préfère écouter les hommes « médiatisés ».Il est pourtant des obscurs, des sans-grade dont l’action est bouleversante etbénéfique.

    ... Mais notre démarche ne changera pas la pensée des hommes de pouvoir. Ces derniers sont réélus parce qu’ils savent conditionner la population, abrutir les hommes, les noyer dans les futilités et lesviolences. Le citoyen oublie l’essentiel. Il ne se révolte donc pas contre les puissants du jour ; 5000 ans pour eux, c’est comme l’éternité. Pour les scientifiques, c’est demain matin. L’écho des erreurs se prolonge longtemps. Nous sommes qualifiés d’idéalistes, d’utopistes. L’utopie ne signifie pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. L’utopie d’hier peut devenir la réalité, la pratique de demain. C’est notre souhait. Il devrait être celui de tous.

    Je me demande parfois si l’homme veut avoir un avenir. Il faut définir une ascension de l’homme, à condition que ce dernier accepte de renoncer à la violence, à la cruauté devenues des traditions. »

    Extrait du texte résister dans Le chercheur d’absolu de Théodore Monod éditions du cherche-midi 1997

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