-
LA GRANDE INCONNUE
Photo/control de Jean Suquet circa 1970. Mix, après Elle, Point to Point Studio 2012.
La première phrase du livre dit Je. "Je meurs" … Et dès la seconde ligne Il parle. Un autre fortifié dans un isolement de miroir. Dont le tain est un crible. Il filtre ce qu'il reflète. Il essaie de donner corps en regard du moi morcelé à une image idéale, durable, solide. Pour ce faire il prend appui sur son modèle. Toutes les failles et les défaillances originelles sont écorchées, aggravées comme à l'eau forte et se métamorphosent dans ce portrait parlant en lèvres vives entre lesquelles sourd une lumière cicatricielle. Cela nous vaut des poèmes en prose de sûre assise. Une cadence comptée juste. Des mots dont le volume, la substance, le goût, c'est-à-dire le sens, ont été pesés sur le muscle de la langue. Que disent-t-ils ? Ils parlent d'elle : De l'inconnue. Qu'ils ont tous devinée? Celle que filtre l'X du sablier… J. Suquet. juin 1986-art. 291 Lander Daniel, La Grande Inconnue / Préf. Jean Orizet. - Paris. Saint-germain-des-Prés Éditions, 1985 59 pages (Haut Langage).
LECTURES CHOISIES EXTRAIT [291]
Lander Daniel, La Grande Inconnue
Tags : paris, photo, origine, télévision, Littérature, commentaire, jean, poèmes, langage, culture, photographe, la, Poèsie, substance, sablier, inconnue, Jean Suquet, Grande Inconnue, Lander Daniel, première phrase, Jean Orizet. Suquet, Saint-germain-des-Prés