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GEORGES JEAN, LECTURES DE LA POÉSIE
La première fois on ne lit pas une poésie, c'est elle qui nous lit, elle nous ouvre son lit. Elle nous séduit grâce à un mot qui éveille en nous des résonnances que rien ne prouve à l'unisson de celles que met en œuvre le poète. Ce mot, un malentendu ? Cette parole, une voleuse ? Non, car l'eau à la bouche coule de la même source maternelle. La parole est portée par une syntaxe bâtie au rythme d'un même entrain de truellées de salive. Et cette eau à la bouche brûle les lèvres, car comme l'écrit merveilleusement Novalis, "l'eau est une flamme mouillée". Le lecteur assoiffé peut craquer l'allumette de la biographie, trafiquer le briquet de la rhétorique, sans l'éclair du plaisir sa lanterne est muette. Ce n'est pas là formellement la lettre de ce que Georges Jean a écrit, bien écrit, avec une intelligence sensuelle. C'est l'esprit, si simple soit-il, que notre lecture en a distillé. Le poète propose, le lecteur dispose, si bien que l'Autre peut enfin se Reposer. J. suquet. Mai 1981-art. 193 Jean (Georges). - Lecture de la poésie Paris : Saint-Germain-des-Prés : diff. Armand Colin, 1980. - 240 pages ; 21 cm. Couverture Illustrée en couleurs : 20 cm. - (Les Cahiers de poésie ; 1) I.S.B.N. 2-243-01216-2.
LECTURES CHOISIES EXTRAIT
* botanique épi composé de fleurs femelles plus nombreuses que les fleurs mâles.
Dans la définition de l'hermaphrodisme et en particulier pour un hermaphrodite, gynanndre, précise une ressemblance humaine, un rapprochement à la femelle pour le mâle ou vice et versa pour l'homme.
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