FRANCE À TA SANTÉ

France ! Ô ta santé    °

Pense ! Mais tu ne peux pas penser, parce qu’il te faut des statuts, parce que tu as des administrateurs à élire, parce que tu as des ministres à introniser, parce que tu ne peux vivre sans gouvernement, parce que tu ne peux vivre sans chef.

Tu cèdes ta voix pour la perdre, et quand tu veux t'en servir toi-même, tu n’en dispose plus, et elle te fait défaut parce que tu l'as cédée.

Pense ! tu n’as besoin de rien d’autre. Prend conscience de la sereine passivité que tu as en toi, dans laquelle s’enracine ton invincible pouvoir. Laisse d’un coeur apaisé et insouciant s’effondrer la vie économique ; elle ne m’a pas apporté le bonheur et elle ne te l’apportera pas non plus. 
Laisse consciemment pourrir l’industrie, ou c’est elle qui te pourrira.

Tu fais grève. Bravo, espèce de serf ! La finance s’engraisse de ta grève et t'affame. Tu fais grève et tu as gagné. Ô vainqueur ! ce que tu as gagné, c’est un maigre quignon de pain : pendant que tu fêtes victoire, le vaincu a acquis deux domaines. Ô toi qui vaincs ! toi qui convaincs ! Ton chef en est devenu ministre, fier vainqueur !

Qu’as-tu besoin de ton sofa, de ta peluche, de ton androïde ! Ce sont les signes de ta servitude. Tant que tu tiendras à ta peluche, à ton sofa, à ton écran, tu resteras esclave.

Sic, Anagramme et Ànarchie, au titre de la < La voiture d'enfants > < valorisant défunte >  sous < Les Palmiers du rivage > où < Richard roda nu de A > à  mars 2014 < Édouard Archinard >&< Ret Marut > ce < mardi, gaspille revues > 1912.

MAINTENANT

Portrait Arthur Cravan par Gino Severini, Peinture Collage Paris 1912

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