• DREAM GRANDMOTHER

    The Grandmother (1970) - David°Lynch

    De deux cols de "volcaterrus" un couple s'extrait des boyaux. Il s'agite. Un enfant d'automne sort de dessous les feuilles mortes. Photos dessins mouvements s'animent pour nous amener dans une chambre, lit, commode, jeune garçon en habits de cérémonie sont  dans le noir. Une plante. Les êtres tournent et retournent dans une clairière. Autre pièce le couple est dans la promiscuité, l'un boit, l'autre se coiffe. Matin. L'enfant a taché son drap. Le père colère jette la tête du garçon dans la déjection, la mère en crise de nerfs. L'enfant retourne à sa solitude. Escalier, grenier, porte et sac de graines. Terre drap et bonne graine s'arrosent . La plante pousse. Couleur, Le végétal luit les jours passent l'enfant grandit d'un jour. Le père maltraite. La graine a grandi entre souche et arbre une forme accouche à l'aide de l'enfant. Une Grand-Mère nait…

    Suite à la bourse qui lui fut attribué en 1970 par l'Americain Film Institue, David Lynch (1946) réalise The Grandmother en 16 mm sur 32 minutes.

    C.R.: Il y a un moment très particulier dans The Grandmother, quand on met le nez de l’enfant contre la tache d’urine sur ses draps; on entend un cri qui semble être celui d’un oiseau à l’agonie. Il est impossible d’imaginer un autre son pour cette image. Il semble parfait.

    D.L.: On pourrait n’enregistrer que le son réel, ce serait une chose. Mais en fait, ce n’est qu’un point de départ pour réussir à trouver le niveau suivant, les sons qui ont généré l’intensité de l’expérience que vit le gosse. Il faut donc trouver des sons qui conviennent et qui, d’une certaine manière, ne sont pourtant pas les bons sons. Ils sont un peu en dehors, mais ils amplifient l’émotion, ou la sensation. Je me souviens qu’un de ces sons – remettre les draps sur le lit – était en fait un swing de golf passé à l’envers.

    Il n’y a pratiquement pas de couleurs dans ce film. Les visages sont encore blancs, et les pièces sont complètement noires. Et pourtant, les quelques couleurs qu’il y a – les rouges, surtout – sont très vives. Pourquoi?

    Il est arrivé un drôle de truc. J’avais fait maquiller les visages en blanc mais le labo l’ignorait. Ils ont donc poussé la couleur pour tenter de retrouver les tons de chair. Parce que c’était un labo du Parti Républicain, ou quelque chose comme ça. Ils essayaient de rendre tout ça normal. ils ont pompé le rouge au maximum! Donc toutes les zones où du rose aurait pu suinter de ce blanc devenaient réellement roses. Et la bouche était aussi rouge que possible. J’ai beaucoup aimé ça. Je n’ai rien dit. Ils ont donc tout fait pour retrouver la couleur chair. C’est ainsi que le rouge s’est imposé.

    Dans The Grandmother, vous jouez déjà avec la façon dont les gens bougent. Les parents, par exemple, bougent de façon très menaçante ou très excentrique. Qu’est-ce que cela veut dire?

    Je ne sais pas. C’est… euh… un peu le monde du petit garçon. C’est comme ça qu’il le voit. Et je pense que les parents parfois, ne bougent pas de façon complètement normale. Ils font certaines choses qu’on ne peut pas comprendre. C’est drôle, on ne peut pas regarder ça, l’imaginer et l’assumer.

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    Crazy Clown Times

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