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ART MUST BE BEAUTIFUL- ARTIST MUST BE BEAUTIFUL
Marina Abramović : Art must be Beautiful, Artist must be Beautiful
Extrait (fragment of movies) 1975 S/W Video, 14 min. 14 sec
L'Art doit être Beau, l'Artiste doit être Belle : est l'une des premières réalisation de Marina Abramović conçue pour le cycle "libération", "Libérer le corps", "Libérer la parole", "Libération de la mémoire".
"I brush my hair with a metal brush held in my right hand and simultaneously comb my hair with a metal comb held in my left hand. While so doing, I continuously repeat 'Art must be beautiful', 'Artist must be beautiful', until I have destroyed my hair and face." SIC : Marina Abramović
"Je me brosse les cheveux avec une brosse métallique tenue dans ma main droite et un peigne métallique tenu dans ma main gauche. Tout en faisant cette action, je répète continuellement "L'art doit être beau - L'artiste doit être belle", jusqu'à ce que j'ai détruit ma coiffure et mon visage." SIC : Marina Abramović
« L'art doit être beau, l'artiste doit être beau » réfléchit l'état mental qui peut être atteint par le biais de la multiplication outrancière d'un acte simple allant jusqu'à provoquer la douleur. Dans l'enregistrement vidéo de la performance original nous pouvons voir M. Abramovic peignant ses longs cheveux avec à deux mains tout en répétant "Art must be beautiful, Artist must be beautiful". Sa voix et son visage indiqueront la douleur qu'entraîne sa décision : se coiffer jusqu'à la destruction !
Les gestes ordinaires répétés sur le visage, les phrases banales répétées par la voix sont des éléments banales de notre reconnaissance personnelle. Ces répétions favorisent notre hygiène morales et physiques pour persuader le fou, qui veille sur en chacun de nous, de sa capacité à être l'existant. François Truffaut dans son cinéma a pour exemple d'importance réalisé, la séquence de "Baisers volés" (1968) où, le héros scande devant son miroir les deux noms de celles qu'il est : Fabienne Tabard - Christine Darbon ; objet du possédé-obsédé jusqu'à ce qu'il renaisse par action de la transe : Antoine Doinel, celui qu'il est. La vidéo de Marina Abramovic diffère. Nous sommes son miroir. L'outil y est contrainte. La brosse et le peigne sont de métal. Le cadrage est plus serré. L'agressivité s'exprime. Le portrait visage-texte offrent une finalité : la dévastation de la protagoniste.Si, cinéma et vidéo, utilise la transe, pour nous faire partager les délires de chacun les deux médiums y exaltent une poétique différentielle : l'un celui de F. Truffaut laisse place à l'absurde, à l'incompris, l'inconnu, il nous offre une comédie. L'autre, celui de M. Abramović est message. Il positionne. C'est en utilisant la suffisance répétée des gestes d'entretiens qui ne peuvent perdurer en l'état premier*. Ici : la beauté, que l'artiste nous entraîne avec le visible du sujet souffrant en re-présentation de la figure astreinte à son histoire : une tragédie
"Baisers volés" (1968) de François Truffaut
Fabienne Tabard - Christine Darbon (Claude Jade & Delphine Seyrig) Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud)
* (l'avant/touché - touch me before)
Балканская примета-Balkan Erotic Epic
MoMa artist is présent –
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