CORRIDA RED AND BLACK TUSZ

14.05.2013

Acceptons que l'animal persiste à croitre grâce à son habileté à utiliser l'environnement qui le cadre. Acceptons que l'homme soit le résultat de fusions, de variations, de dérives, qui lui permettent de développer les particularités intellectuelles qui le contraignent, entre autres, à penser, en vis-à-vis sa condition animale.
Reconnaissons que philosophie, religions, sciences, politiques, rêveries sont des valeurs qui circulent, se rencontrent, s'isolent, s'interfèrent pour délimiter l'infini de l'universalité.

Henri Toulouse Lautrec Tauraumachie 1894

Ainsi il semblerait que la corrida espagnole, qui perdure un rituel lié à l'âge d'un fer bien poli dans le corps de Maures chassés par l'espagnol chevaleresque, défia l'ennui du vacant militaire. Les nombreux combattants mouraient, s'estropiaient de toutes parts à la charge des transcendants tournois. Menaçant l'aristocratie qui y perdait ses troupes, il fut décidé de la réglementer la joute en réunissant l'homme à la bête dans un espace limité : une arène, où les animaux se proposent en un combat qui favorisera le bipède. Le "sublime" constaté par les foules qui encouragèrent de ola et de bronca le jeu ; fit des aficionados qui verront saluer, de la couleur orange agitée par la présidence de l'arène, taureau et, matador gracié de l'heure ultime qui dénouait la rencontre.

L'exception, prévue dans les règles de la corrida souligne qu'à l'issue du combat ne sont tués que les animaux à la bravoure inférieure. La rareté de l'heureux dénouement, autorise de se poser la question de l'ordinaire du spectacle et sa rupture : la mort.

Quelles raisons autorisent ces dénouements? Pourquoi juger différemment les braves? Quelles sont les motivations d'un public subordonné à la répétition d'un destin fatal qui attend de reconnaître le noble pour le sauver? Pourquoi désamorcer la tragédie?

L'acte, rompt-il avec la tragédie pour que taureau et toréro se souviennent de leur commune lumière et qu'ainsi s'effacent les nombres, les rouges et le sombre des batailles perdues. …/…