-
Par L M le 1 Juin 2011 à 00:26
A u t o u r d e Vaduz t o u t a u t o u r
Illustration vidéo de la poésie sonore de Bernard Heidsieck VADUZ.
Créé en 1974 par le poète pour l'inauguration d'un fondation d'Art à Vaduz en Suisse.
Ce poème fut été édité en 1998 par Francesco Conz Éditions en partenariat avec Al Dante Éditions en Italie (livre:Objet).
La photographie a été prise autour de Vaduz et retournée sur un écran à Paris en 2011."il va de soi que de réaliser un texte sur « VAduZ », qui plus est, ne m’y étant jamais rendu..., me posait un problème et de multiples interrogations. Qu’en faire, donc ! sinon la Capitale du plus petit pays au Monde et le centre, dès lors, de notre planète.
sur une vaste carte du Monde j’ai, partant de Vaduz, réalisé une série de cercles englobant le monde et les ai remplis du nom du maximum d’ethnies, trouvées au Musée de l’Homme, à Paris. L’enregistrement se fit sur un reVox A 700 récemment acquis, dont ce fut pour moi l’apprentissage.
la lecture, l’énumération de toutes ces ethnies, sur un grand rouleau de plusieurs mètres, se fait, de cercle en cercle, les balayant toutes, dans le sens des aiguilles d’une montre. Apatrides, réfugiés, fuyards, paumés... se sont fixés où ils ont pu !
« VAduZ» résulte d’une commande d’une Fondation d’Art qui s’est créée, en 1975, pour son inauguration, à Vaduz, capitale du lichtenstein, au cœur de l’europe. Pour des raisons diverses le texte n’a pu être achevé à temps. et s’il a été, depuis, lu dans une vingtaine de pays, il ne l’aura jamais été, par moi-même, à Vaduz même." Sic B. H.la poésie sonore?
"Présentation des grandes caractéristiques de la poésie sonore par l'un de ses illustres représentants" vidéo Monsieur Flefle.
" Ce que je cherche toujours, c'est d'offrir la possibilité à l'auditeur/spectateur de trouver un point de focalisation et de fixation visuelle. Cela me parait essentiel. Sans aller jusqu'au happening loin de là, je propose toujours un minimum d'action pour que le texte se présente comme une chose vivante et immédiate et prenne une texture quasiment physique. Il ne s'agit donc pas de lecture à proprement parler, mais de donner à voir le texte entendu." Bernard Heidsieck. Sic B. H.
PASSE PARTOUT n°22 "VADUZ" Film de Gilles Berquet
Juin-décembre 1974 - 11'54'' - Stéréo Photo : Villa Arson POÉSIE ACTION
Éric Mangion, directeur du Centre national d'art contemporain de la Villa Arson, avec les coordinateurs Patrice Blouin, Arnaud Labelle-Rojoux, joseph Mouton, Pascal Broccolichi et Arnaud Maguet ont invité Bernard Heidsieck à réaliser l'exposition "POESIE-ACTION".
L'exposition produite à la Villa Arson fut la première qui réunissait une quinzaine de pièces sonores ainsi que cinq films réalisés à partir de ses textes. Toutes les œuvres ont été extraites de ses principaux poèmes. L'espace labyrinthique du centre d'art permis de composer une déambulation dans la voix et dans les mots de l'artiste, rendant sa présence la plus incarnée possible afin de restituer sa dimension corporelle et plastique, sa matérialité.
Cette manifestation intégrait les projections des films de réalisés par la précieuseuse Françoise Janicot : "le carre-four al chaussée d'antain, chasse 1972, Portrait-Minute - à Apollinaire 1958, (peintre abstraite, et photographe, compagne de Bernard Heidsieck ; dont nous avons pu voir l'"encoconnage 1 1972" à l'exposition "Elles @" du Centre Georges Pompidou) de Gilles Berquet ; Passe Partout (Plasticien,) Jacques de la Villéglé : un mythe dans la ville 1974/2002 (peintre).
+ d'infos clique sur les liens et les images/+ informations click on the red words and pictures
Trois pièces sonores de Bernard Heidsieck
BIOPSIE « N°8 » - «QUI JE SUIS... EN UNE MINUTE » - 1967 – 2’
CANAL STREET “N°20” – 1976 -2' 57''
PASSE-PARTOUT « N°2 » – « LA POINÇONNEUSE » - Avril 1970 – 13’
-
Par L M le 21 Mai 2011 à 02:53
Diaporama présentant l'activité du public présent au concert Beauty Sitcom de Sandra Moussempès et Jacques-Marie Bernard (extrait sonore) à l'espace Galerie From Point To Point de Nîmes Vendredi 20 Mai 2011.
+ d'infos sur les artiste et la résidence clique Ici
+ d'infos clique sur les liens et les images/+ informations click on the red words and pictures
-
Par L M le 16 Mai 2011 à 04:43
Photo © studio point to point
Jacques-Marie Bernard et Sandra Moussempes suite à la résidence à l'espace galerie From Point to Point de Nîmes pour préparer "Beauty Sitcom". Ce titre défini une action poétique et musical composée de plusieurs fragments. Ce travail humble et précis, nourrit des poésies de Sandra Moussempès, des sons élrctroniques de Jacques-Marie Bernard, se propose d'être la pierre de touche qui révélera aux auditeurs les poussières sonores sur lesquelles résonne la beauté d'un quotidien aurifère.
Jacques-Marie Bernard et Sandra Moussempes offriront un concert, qui présente le fruit de leur travail le 20 mai à 20 H 30, dans l'espace de la résidence, au 2 + 2 place de la Calade.
Avant de se préciser dans un cd accompagnant les textes de Sandra Moussempès aux Éditions de l’Attente en 2012Beauty Sitcom (40' environs)
20 mai 2011 / 20H30
Performance Sandra Moussempès + Jacques-Marie Bernard
Il sera demandé à chacun de déposer ses chaussures à l'entrée
Espace-Galerie From Point to Point
2 + 2 Place de la Calade (place du théâtre)
30000 – Nîmes – France
Partenaires : Revue Droit de Cité / Web Synradio /éditions de l’Attente / ∞Point to Point /
-
Par L M le 30 Mars 2011 à 01:53
Violon dingue [u ≠ r '] Matisse 2010.
Extrait video assemblant des séquences des travaux de Thomas Bernardet "Nauman Else But Me" 2009 et Bruce Nauman "Violin Problem No. 2" 1969.
Violon dingue, [u ≠ r '] Matisse 2010.
Sample videos assembling sequences of works by Thomas Bernardet -Nauman Else But Me-2009 and Bruce Nauman "Violin Problem No. 2" in 1969.
-
Par L M le 10 Août 2010 à 18:12
PIER PAOLO PASOLINI - COLORE GRIGIA LUCE
Le 7 Février 1974, la télévision RAI diffuse Pasolini et ...
Che Cosa Sono Le Nuvole - C'est quoi, les nuages?", 1967 Pier Paolo Pasolini
Funérailles de Pier Paolo Pasolini mort assassiné dans la nuit du 1 au 2 novembre 1975 sur la plage d'Ostie
1 2 3 4
5 +Canto LXXXI Pound's spiritual testament le Poète Pier Paolo Pasolini
Documentaire de Gabriella Sica, montage Alessandro Buonomo, régie Gianni Barcelloni.
"Pasolini prossimo nostro" "Pasolini notre prochain" (2006)
Sur le plateau de "Salò ou les 120 journées de Sodome" 1975. Pier Paolo Pasolini se livre au journaliste journaliste Gideon Bachmann. Le film est Giuseppe Bertolucci. Un document exeptionnel.Page en cours
Voir le Film Uccellacci e Uccellini
STUDIO POINT TO POINT
-
Par L M le 27 Novembre 2009 à 18:04
Antonin Artaud Photo Identité
Monsieur le législateur de la loi de 1916, agrémentée du décret de juillet 1917 sur les stupéfiants, tu es un con.
Ta loi ne sert qu’à embêter la pharmacie mondiale sans profit pour l’étiage toxicomanique de la nation parce que :1° Le nombre des toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien est infime ;
2° Les vrais toxicomanes ne s’approvisionnent pas chez le pharmacien ;
3° Les toxicomanes qui s’approvisionnent chez le pharmacien sont tous des malades ;
4° Le nombre des toxicomanes malades est infime par rapport à celui des toxicomanes voluptueux ;
5° Les restrictions pharmaceutiques de la drogue ne gêneront jamais les toxicomanes voluptueux et organisés ;
6° Il y aura toujours des fraudeurs ;
7° Il y aura toujours des toxicomanes par vice de forme, par passion ;
8° Les toxicomanes malades ont sur la société un droit imprescriptible, qui est celui qu’on leur foute la paix.
C’est avant tout une question de conscience.La loi sur les stupéfiants met entre les mains de l’inspecteur-usurpateur de la santé publique le droit de disposer de la douleur des hommes : c’est une prétention singulière de la médecine moderne que de vouloir dicter ses devoirs à la conscience de chacun.
Tous les bêlements de la charte officielle sont sans pouvoir d’action contre ce fait de conscience : à savoir, que, plus encore que la mort, je suis le maître de ma douleur. Tout homme est juge, et juge exclusif, de la quantité de douleur physique, ou encore de la vacuité mentale qu’il peut honnêtement supporter.
Lucidité ou non lucidité, il y a une lucidité que nulle maladie ne m’enlèvera jamais, c’est celle qui me dicte le sentiment de ma vie physique. Et si j’ai perdu ma lucidité, la médecine n’a qu’une chose à faire, c’est de me donner les substances qui me permettent de recouvrer l’usage de cette lucidité.
Messieurs les dictateurs de l’école pharmaceutique de France, vous êtes des cuistres rognés : il y a une chose que vous devriez mieux mesurer ; c’est que l’opium est cette imprescriptible et impérieuse substance qui permet de rentrer dans la vie de leur âme à ceux qui ont eu le malheur de l’avoir perdue.
Il y a un mal contre lequel l’opium est souverain et ce mal s’appelle l’Angoisse, dans sa forme mentale, médicale, physiologique, logique ou pharmaceutique, comme vous voudrez.
L’Angoisse qui fait les fous.
L’Angoisse qui fait les suicidés.
L’Angoisse qui fait les damnés.
L’Angoisse que la médecine ne connaît pas.
L’Angoisse que votre docteur n’entend pas.
L’Angoisse qui lèse la vie.
L’Angoisse qui pince la corde ombilicale de la vie.Par votre loi inique vous mettez entre les mains de gens en qui je n’ai aucune espèce de confiance, cons en médecine, pharmaciens en fumier, juges en mal-façon, docteurs, sages-femmes, inspecteurs-doctoraux, le droit le disposer de mon angoisse, d’une angoisse en moi aussi fine que les aiguilles de toutes les boussoles de l’enfer.
Tremblements du corps ou de l’âme, il n’existe pas de sismographe humain qui permette à qui me regarde d’arriver à une évaluation de ma douleur précise, de celle, foudroyante, de mon esprit !
Toute la science hasardeuse des hommes n’est pas supérieure à la connaissance immédiate que je puis avoir de mon être. Je suis seul juge de ce qui est en moi. Rentrez dans vos greniers, médicales punaises, et toi aussi, Monsieur le Législateur Moutonnier, ce n’est pas par amour des hommes que tu délires, c’est par tradition d’imbécillité. Ton ignorance de ce que c’est qu’un homme n’a d’égale que ta sottise à la limiter.
Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi.
Antonin Artaud
Édité dans L'ombilic des Limbes Gallimard 1925.
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique