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Par L M le 18 Janvier 2023 à 17:44
Hand Movie - YVONNE RAINER, 5:00, b&w, silent, 8mm 1966
Close-up of a hand, the fingers of which enact a sensuous dance.
Camerawork by William Davis."Hand Movie"
1966, 5:00' N : B , silencieuse, 8 mm.
Cameraman William Davis.Ce premier film Yvonne Rainer, "Hand Movie" date de 1966, il a été réalisé avec son collège, le danseur William Davis.
Les six minutes de séquences sont cadrées sur la main droite de la danseuse Yvonne Rainer. Dans ce rectangle l'artiste effectue différentes figures avec ce corps de dos, de profil, et de l'intérieur allant parfois déborder du plan.
Ce film caractérisent sa chorégraphie ainsi que les recherches plastiques : simplicité et efficacité dans l'emploi des moyens disponibles* qui feront de cette pionnière une minimaliste de proue dans la communauté artistique New-Yorkaise des années 60-70.
* C'est suite à l'immobilisation d'Yvonne Rainer se remettant d'une intervention chirurgicale importante qu'elle et son ami travaillerons dans un lit d'hôpital à réaliser ce petit chef d'œuvre.Journeys from Berlin/1971, de Yvonne Rainer, textes de Jon Else, Wolfgang Senn, Michael Steinke, Shinkichi Tajiri, Carl Teitelbaum. Avec, Annette Michelson, Vito Acconci, Cynthia Beatt, lona Halberstadt, Lena Hyun, Leon Rainer, Yvonne Rainer, Ruth Rainero, Antonio Skármeta, Amy Taubin, Gabor Vernon, Chad Wollen.
Quatrième film de Rainer, et certains disent son meilleur, est un essai sur le radicalisme et la réhabilitation.
Comment les politiques d'opposition sont-elles mises en avant par leurs partisans et neutralisées par l'État ? Les radicaux sont ceux qui exposent les tendances répressives cachées dans une société. Leurs tactiques sont criminalisées, la politique psychologisée et les réformes bureacratisées.
Le film de Rainer remet en question la double réhabilitation (soins/contrôle psychiatrique), l'efficacité du radicalisme et les motivations politiques et personnelles conflictuelles.
La technique de l'essai collage de Journeys est parallèle à l'investigation de ces conflits sur le plan formel. Elle tisse les histoires d'anarchistes russes du XIXe siècle ; la mise en scène de l'identité telle qu'elle se produit lors d'une analyse thérapeutique, de l'écriture d'un journal intime ou de la préparation d'un repas ; et le destin de la Fraction armée rouge (bande Baader-Meinhof), qui a révélé la nature précaire et forcée des libertés démocratiques de l'Allemagne de l'Ouest dans les années 1970.
Avec Annette Michelson, Amy Taubin, Vito Acconci, Cynthia Beatt, Ilona Halberstadt, Vernon Gabor, Yvonne Rainer et bien d'autres.
Journeys From Berlin/1971 (1980), sa méditation épique sur la psychanalyse, les Baader-Meinhof, le féminisme et la Russie pré-révolutionnaire. Berlin trouve sa star improbable en la personne d'Annette Michelson, une universitaire à la voix fluette, dont les séances de psy à flux tendu dénichent des joyaux à tête d'œuf. "Ma chatte n'est pas une bite castrée", proteste Michelson. "Au contraire, c'est un trou du cul sans coeur."
Lorsqu'Yvonne Rainer réalise son premier long métrage en 1972, elle a déjà influencé le monde de la danse et de la chorégraphie depuis près de dix ans. Dès le début de sa carrière cinématographique, elle a incité les spectateurs à réfléchir à ce qu'ils voyaient, en entremêlant le réel et le fictif, le personnel et le politique, le concret et l'abstrait de manière imaginative et imprévisible. Sa sensibilité féministe audacieuse et ses sujets souvent controversés, agrémentés d'un humour décalé, ont fait d'elle, comme le Village Voice l'a surnommée en 1986, "la cinéaste d'avant-garde américaine la plus influente de ces douze dernières années, avec un impact aussi évident à Londres ou à Berlin qu'à New York".NO to spectacle.
No to virtuosity.
No to transformations and magic and make-believe.
No to the glamour and transcendency of the star image.
No to the heroic.
No to the anti-heroic.
No to trash imagery.
No to involvement of performer or spectator,
No to style.
No to camp.
No to seduction of spectator by the wiles of the performer.
No to eccentricity.
No to moving or being moved.TRIO (the mine is a muscle) 1966, extract film 1978
Privilege, de Yvonne Rainer, Images Mark Daniels, Montage Christine Le Goff, Yvonne Rainer
Privilege commence par une exploration documentaire du sujet tabou de la ménopause et poursuit en explorant la médicalisation et la banalisation historiques des femmes lorsqu'elles dépassent l'âge de la maternité. Il est clair que l'âgisme y est pour quelque chose, mais Privilege n'adopte pas une mentalité de victime dans son exploration, élargissant plutôt son regard pour considérer les nombreuses formes concurrentes de discrimination qui existent dans notre société.
Privilege passe ingénieusement du documentaire à la fiction et inversement, en jouant sur les effets de l'âgisme, du sexisme et du racisme les uns contre les autres.
Il en résulte une critique sociale extrêmement large et convaincante qui va au cœur des relations de pouvoir concurrentes que nous négocions tous chaque jour. En cela, Rainer nous présente l'image d'un monde infusé de pouvoir où toutes nos possibilités dans la vie sont médiatisées par différents niveaux de privilèges sociaux largement déterminés par des stéréotypes sociaux arbitraires. Ce sujet exige un public actif, car les spectateurs se rendent compte que les applications réelles des idées soulevées par Rainer sont infinies.Espace, corps, langue or Raum, Körper, Sprache : video Yvonne-Rainer, 2012.
Entretiens-conférence Yvonne Rainer-Paris > I 2 3 4 5 6 7
Yvonne Rainer est née à San Francisco en 1934. Elle a suivi une formation de danseuse moderne à New York à partir de 1957 et a commencé à chorégraphier ses propres œuvres en 1960. Elle est l'un des fondateurs du Judson Dance Theater en 1962, le début d'un mouvement qui s'est avéré être une force vitale de la danse moderne dans les décennies suivantes. Entre 1962 et 1975, elle présente ses chorégraphies à travers les États-Unis et l'Europe, notamment à Broadway en 1969, en Scandinavie, à Londres, en Allemagne et en Italie entre 1964 et 1972, et au Festival d'Automne à Paris en 1972. En 1968, elle commence à intégrer des courts-métrages dans ses performances en direct et, en 1975, elle se consacre entièrement à la réalisation de films.
Filmographie
As director/writer:
Volleyball (Foot Film) (1967) shortHand Movie (1968) short
Rhode Island Red (1968) short
Trio Film (1968) short
Line (1969) short
Lives of Performers (1972) also performer, editor
Film About a Woman Who… (1974) also performer, narrator, editor
Pour lire le film entier clique-ici > https://ubu.com/film/rainer_woman.html
Kristina Talking Pictures (1976) also performer, editor
Journey from Berlin/1971 (1980) also performer, editor
The Man Who Envied Women (1985) also performer, editor
Privilege (1991) also performer, editor
MURDER and murder (1996) also performer, editor
After Many a Summer Dies the Swan: Hybrid (2002) short, also producer, editor
Bioggraphie/biography d'Yvonne Rainer
Lien livre sur le Judson Dance Theater
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Par L M le 28 Mai 2018 à 17:43
Floor Of The Forest, par Trisha Brown compagnie de danse à la . Dokumenta 12 Cassel 2007.
Trisha Brown, née le 25 novembre 1936 à Aberdeen dans l'État de Washington aux États-Unis et morte le 18 mars 2017 à San Antonio au Texas, était une chorégraphe et danseuse américaine qui étudia avec Louis Horst, José Limón, et Merce Cunningham à l'American Dance Festival, qui a ensuite eu lieu au Connecticut College. Elle est l'une des fondatrices de la "Judson Dance Theatre" en 1970 et du mouvement de danse postmoderne. Créant la Trisha Brown Company, tout en participant au collectif d'improvisation "The Grand Union", dans lequel collaborent Yvonne Rainer, Steve Paxton, David Gordon, ou Douglas Dunn. + d'infos sur wikipediabrowntrisha
trisha brown dance company nîmes 2018
Trisha Brown Compagnie Danse : nîmes 2018
Trisha Brown, née le 25 novembre 1936 à Aberdeen dans l'État de Washington aux États-Unis et morte le 18 mars 2017 à San Antonio au Texas, était une chorégraphe et danseuse américaine qui étudia avec Louis Horst, José Limón, et Merce Cunningham à l'American Dance Festival, qui a ensuite eu lieu au Connecticut College. Elle est l'une des fondatrices de la "Judson Dance Theatre" en 1970 et du mouvement de danse postmoderne. Créant la Trisha Brown Company, tout en participant au collectif d'improvisation "The Grand Union", dans lequel collaborent Yvonne Rainer, Steve Paxton, David Gordon, ou Douglas Dunn. + d'infos sur wikipediabrowntrisha
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Par L M le 9 Août 2014 à 05:18
Tilly Losch Artist
Tilly Losch, Ottilie Ethel Tilly Losch naît le 15 novembre 1907 à Vienne en Autriche (ex empire Austro-Hongrois), de précoces dispositions pour la danse de classique qui se développera avec la science de Louis Frappart, de Lady Doll ainsi avec le ballet de Josef Hassreiter et Heinrich Kreller elle accèdera à des rôles titre, dès 1924 à l'Opéra de Vienne. Parallèlement à cette brillante activité Tilly Losch prit des cours de danse moderne avec Grete Wiesenthal et Mary Wigman. Ses rencontres, à Berlin, Londre et New-York, avec Max Reinhart et Charles Blake Cochran lui permettront d'élargir son répertoire accédant à une autonomie corporelle plus personnelle, et, à leurs demandes de chorégraphier les spectacles : Everyman et Danton's Death en 1928. À New-York elle s'engage sur Broadway, se produisant avec Fred et Adele Astaire dans The Band Wagon de 1931 et engage une carrière d'actrice qui la conduira à Hollywood.
Tilly's hands, Les mains de Tilly. Photo E-O-Hoppe-1928
Danse avec les mains de Tilly Losch 1930/33
film de Norman Bel Geddes Musique Rodney Sauer Nutshell Pictures Production
Tilly Losch Danseuse . Photo Circa 1930
Tilly Losch, modele nu foto Alfred Cheney Johnston 1937
Nue : Tilly Losch, foto Alfred Cheney Johnston
Tilly Losch, Fred Astaire et la Girafe
Danse au Jardin Tilly Losch Film 1936
Tilly Losch Boxe Of Joseph Cornell 1935/38
Le premier mari de Tilly Losch, le millionnaire anglo-américain et mécène des arts surréalistes, Edward James, anglo-américain mécène d'art surréaliste, lui permis de créer sa propre compagnie de Ballets en 1933. Celle-ci se produisit à Londres et Paris. George Balanchine, qu'elle avait rencontré à Berlin en 1924 en était le directeur artistique et la totalité du répertoire fut chorégraphiée par ses soins. Son spectacle les plus populaires fut The 7 Deadly Sins, sur la musique de Kurt Weill et le texte de Berchtold Brecht. Tilly Losch y avait le rôle principal (un double personnage) et Lotte Lenya le chantait. et divorcé avec fracas en 1934 chacun accusant son conjoint d'impuissance chrétienne ! Elle rencontra Henry Herbert Porchester un riche et noble anglais, qu'elle épouse ; devenant ainsi Lady Carnarvon : une mondaine > Lien ici l ils divorceront en 1947.
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Lien Yvonne Rayner Hands Movie Film 1966
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Par L M le 30 Janvier 2014 à 09:22
Simone Forti, foto © Jason Underhill
Née à Florence, Italie en 1935, Simone Forti, est danseuse, chorégraphe musicienne, plasticienne, américaine. C'est suite au fascisme Italien ambiant préparant la Seconde Guerre mondiale qu'elle migre avec sa famille aux États Unis. C'est à Los Angeles qu'ils s'installeront.Elle a vingt et un ans et un mari : Robert Morris, pour s'installer à San Francisco. Là, elle s'initie à la danse, auprès d'Anna Halprin qui à la fin des années 1950 développe le concept des Tasks,: soit, des tâches de la vie quotidienne comme se nourrir, se laver, s'habiller, se déshabiller, s'endormir… qui sont étudiées, observées pour être transcrit à la danse. En 1958 le couple passe sur la côte est de l'Amérique à New-yorkais. Ils échanges leur point de vue auprès de Martha Graham et Merce Cunningham, Cage, Monte young … C'est en 1960, que S. Forti entre au cours de chorégraphie dirigé par le musicologue, musicien, chorégraphe Robert Dunn, dont elle se sent proche de son l'enseignement lié à l'exploration du corps favorisant l'expérience totale où chacun de ses élèves, musiciens, peintres, plasticiens, danseurs boutent les contraintes académiques pour l'improvisation. Au Studio Merce Cunningham de multiples personnalités se côtoient avec David Gordon, Steve Paxton, Meredith Monk, Lucinda Childs, Yvonne Rainer, Trisha Brown, Deborah Hay, Steve Paxton. Ces artistes appréhendaient la danse selon des perspectives nouvelles, engageant le corps dans une relation mentale pour créer des spectacles qui remettront en question les résultantes de la danse moderne.
Closhs installation de Simone Forti avec vidéo de Hollis Frampton, 1967 photo :© Fredrik Nilsen
De 1962 1968, c'est au côté de Robert Whitman, qu'elle vit le travail. Ainsi sous son influence elle pratique les installations et performances aux côtés d'Allan Kaprow, George Segal, Jim Dine, Claes Oldenburg ; toutes ses activités la prépareront à un engagement chorégraphique plus personnel qui s'épanouira dans les années 1970
Crawl de Simone Forti 1970
Ainsi les années 1970 verront,les travaux des danseurs se partager la pratiques formelles avec les peintres musiciens, sculpteurs, perforateurs vidéastes. Simone Forti affirmera son style en mettant l'accent sur le corps comme moyen d'utilité plastique pratiquant le lieu: galerie, loft, théâtre, et, le public dans un rapport direct avec le danseur qui engagé par des règles intérieurs accepte les éléments extérieurs comme influents directement sur sa chorégraphie.
"Scramble" de Simone Forti @ Baryshnikov Arts Center from Walter Patrick Smith, AIA LEED
Depuis les 1970 Simone Forti vit en Californie où elle a donné des cours à l'Institut des Arts de Californie fondée par la Walt Disney compagnie en 1960, ainsi que dans de nombreux pays; Canada, Europe, Japon, Autriche, et le Venezuela. Aujourd'hui elle est invitée dans de nombreux pays.
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Par L M le 18 Janvier 2011 à 02:52
Judson Dance Theater Parts of Some Sextets, mars 1965.
Robert Morris, Lucinda Childs, Steve Paxton, Yvonne, Rainer, Deborah Hay, Tony, Holder, Sally, Gross, Bob Rauschenberg, Judith Dunn, Joseph Schlichter, Dancers of Judson Dance Theater Parts of Some Sextets. Photo mars 1965.
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Par L M le 12 Janvier 2011 à 10:42
Lucinda Childs est née à New York et a fréquenté l'école Brearley. Elle a commencé à danser très tôt, à l'âge de six ans, mais son ambition était de devenir une actrice. La formation continue la danse, elle a étudié avec des légendes comme Hanya Holm et Helen Tamiris. Helen Tamiris a donné à L. Childs son premier emploi,chorégraphe musicale, qui s'est avéré être une situation effrayante pour elle. Après cette expérience traumatisante, Lucinda Childs a décidé de mettre l'accent sur la danse tout en poursuivant un baccalauréat ès arts de la danse au Sarah Lawrence, où elle a pu élargir son expérience technique en étudiant avec Judith Dunn, Bessie Schonberg et Merce Cunningham. Lucinda Childs décrit M. Cunningham en disant de lui "Il a précisé la nature de la particularité et la clarté de la danse qui se sentait distinctement séparé de tout ce que j'avais connu jusque-là". Pendant ses études au studio Cunningham, Childs a été présenté à Yvonne Rainer qui l'encourage à faire partie du Judson Dance Theater en 1963 ; cela lui permis d'explorer et d'expérimenter son propre style de dance et de chorégraphie : "Judson m'a intéressé à la danse, mais il m'a aussi fait sentir la séparation entre des choses. Cela m'a permis de travailler en dehors du vocabulaire de la danse, en utilisant des objets et des textes".Lucinda Child extraits de "Carnation" création, 1964, Judson Church Dance Theater NY. US
Lucinda Childs
1962, New York : un groupe d’artistes avant-gardistes crée le Judson Dance Theater qui va bouleverser les fondements de la danse moderne. Lucinda Childs y crée Carnation en 1964, son premier solo, un manifeste postmoderniste. Images d’archives, entretiens et extraits de spectacles dessinent le portrait d’une chorégraphe emblématique de la danse contemporaine américaine, dont la créativité toujours à l’œuvre ne cesse de nous surprendre.
Entre 1962 et 1966, le Judson Dance Theater était un lieu où chorégraphes, plasticiens et musiciens pouvaient s'épanouir dans un esprit de totale liberté. Sous l’impulsion de Merce Cunningham, Lucinda Childs élabore son vocabulaire chorégraphique : mouvement pendulaire des bras, scansion des pas, changements de direction sur les axes d’une structure géométrique complexe.
On la remarque à Paris au Festival d'Automne 1976, dans l'opéra fleuve de Bob Wilson et Philip Glass, Einstein on the Beach. Mais c'est en 1979, toujours au Festival d’Automne, que le public subjugué découvre Dance, spectacle hypnotique alliant danse minimaliste, vidéos monumentales de Sol LeWitt et musique de Philip Glass. Lucinda Childs fut immédiatement distinguée par la critique comme une artiste majeure.
Depuis quelques années, ses chorégraphies sont entrées au répertoire de plusieurs ballets d'opéras européens. Dans son workshop new-yorkais ou sa maison insulaire en face de Boston, elle retrace son parcours. Mario Fanfani
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